Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, António Guterres, vient de présenter récemment une nouvelle stratégie pour prévenir et répondre aux abus commis par des personnes servant sous le drapeau de l’ONU. Pour lui, son Organisation ne devrait en aucun cas être associée à des actes criminels, à savoir : les viols, la violence sexuelle, l’exploitation et les atteintes sexuelles.

« De tels actes de barbarie ne devraient jamais se produire. Ils ne devraient surtout jamais pouvoir être associés à des individus qui servent sous le drapeau de l’ONU, en quelque qualité que ce soit », a-t-il déclaré dans un message annonçant son nouveau rapport sur la question.

L’orateur est formel quant à la volonté des Nations unies de pouvoir lutter contre tous ces abus. Et d’ajouter « affirmons-le d’une seule voix : nous ne tolérerons pas que quiconque commette ou cautionne des actes d’exploitation ou des atteintes sexuelles. Nous ne laisserons personne recouvrir ces crimes du drapeau bleu de l’ONU. Chacune des victimes mérite que justice soit faite. Chacune des victimes mérite notre soutien sans faille. Ensemble, tenons cette promesse ».

Il nous revient que le rapport du Secrétaire général intitulé « Dispositions spéciales visant à prévenir l’exploitation et les atteintes sexuelles : une nouvelle stratégie », définit une approche axée sur les victimes, fondée sur la transparence, la responsabilité et la justice.

En outre, le Secrétaire général Guterres est d’avis que la promotion de l’égalité entre les sexes dans l’ensemble du système des Nations unies contribuerait à faire progresser la parité et à diminuer également les abus.

« Engageons-nous dans ce combat pour toutes celles et ceux qui comptent sur l’ONU pour leur apporter l’aide et la protection indispensables à leur survie, mais aussi pour les dizaines de milliers de membres du personnel de l’ONU qui, partout dans le monde, viennent en aide aux populations avec courage et portent haut les idéaux les plus nobles de l’Organisation », a-t-il souligné.

Faire impliquer les Etats membres

Notons que ledit rapport met un accent particulier sur quatre volets essentiels : les droits et la dignité des victimes ; la fin de l’impunité pour les coupables de crimes et d’agressions ; l’expérience et l’avis des victimes, de la société civile, des populations locales et d’autres acteurs concernés pour renforcer et améliorer les efforts de l’ONU ainsi que la sensibilisation et le partage des meilleures pratiques pour mettre fin à ce fléau.

Le rapport souligne notamment la nécessité de développer des contacts avec les États membres de l’ONU et appelle à une réunion de haut niveau sur l’exploitation et les atteintes sexuelles en 2017 en marge du débat général de la 72ème  session de l’Assemblée générale.

Selon ce document, il sera question aussi pour le numéro un de l’ONU de s’efforcer afin d’obtenir un soutien des États membres pour établir un dépôt confidentiel d’informations sur les cas d’abus, consolidé à l’échelle du système et placé sous la supervision du Coordonnateur spécial pour l’amélioration de la réponse des Nations Unies à l’exploitation et aux atteintes sexuelles.

PAR TSM