Après avoir échoué au Nord-Kivu qui est pourtant sa supposée base naturelle : Le M23 veut tenter une aventure militaire au Sud-Kivu
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L’effectif de son état-major opérationnel à Bukavu et ses environs serait numériquement plus important que celui en place au Nord-Kivu…
Incroyable mais vrai, le Mouvement insurrectionnel créé le 23 mars 2009, et regroupant des éléments dispersés de l’ex-Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre (AFDL), des Forces d’autodéfense Maï-Maï et tant d’autres encore s’est désormais reconstitué et se présente à la face du monde sous son ancienne appellation abrégée « M23 » !
Aussi curieux que cela puisse paraître après la déconfiture totale des forces combattantes de ce mouvement face aux frappes foudroyantes des Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) il y a près de cinq ans, le M23 se présente aussi désormais comme une force politique et militaire originaire du Sud-Kivu, alors que sa base naturelle, toujours supposée, était le Nord-Kivu !
En effet, d’après des informations propagées par des médias nationaux, mais qui attendent encore d’être confirmées par des sources indépendantes, le M23 est en train de prendre du poil de la bête dans la clandestinité au Sud-Kivu. L’effectif de son état-major opérationnel à Bukavu et ses environs serait aujourd’hui numériquement plus important que celui en place au Nord-Kivu…
Mais par l’effet de quelle baguette magique le M23 a-t-il pu réussir sa mutation spectaculaire actuelle du Nord-Kivu au Sud-Kivu où les populations autochtones sont manifestement hostiles à lui à cause de ses nombreuses affinités avec les régimes et les majorités politiques dominants au Rwanda, en Ouganda et… même au Burundi, voisin immédiat de cette province, dont le silence de mort ne cesse d’inquiéter aujourd’hui !
Où veut en arriver le M23 en prenant solidement pied au Sud-Kivu après avoir semé la mort et la désolation dans la province du Nord-Kivu qui fonctionne comme un vase communicant avec elle ?
Il semble que ce mouvement insurrectionnel veut de nouveau frapper dans le tas pour hâter l’application des Accords de Nairobi et de Goma visant à sa reconnaissance comme force politique comptable dans le partage du pouvoir. Qu’en pensent Joseph Kabila et son controversé Premier ministre ?
Par Bamporiki Chamira