Dernière rentrée parlementaire de mars 2017 pour cette législature : Des précisions sur le prélèvement annuel de 250 millions USD pour le processus électoral exigées
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Des jeunes des «mouvements citoyens» tiennent à l’interpellation juridique de l’ancien Premier ministre Matata Ponyo pour justification de la destination des fonds retenus pendant les quatre années des exercices budgétaires nationaux!
Les députés nationaux reprennent le mercredi 15 mars prochain le chemin de l’Hémicycle, conformément aux lois en République démocratique du Congo. Une dernière rentrée parlementaire du mois de mars 2017 pour cette législature, débutée en 2012 et qui aurait normalement dû se clôturer depuis le mois de février dernier.
Bien que son mandat soit épuisé, l’Assemblée nationale sortante fonctionne jusqu’en décembre 2017, conformément à «l’Accord du 31 décembre 2016», qui dans le cadre d’un «régime spécial» donne de nouveau la légitimité aux institutions du pays pour un délai bien précis.
La non-tenue des élections, plus précisément la présidentielle et les législatives nationales, dans les délais constitutionnels, est la cause du glissement de ces institutions, longtemps voulu par l’«ancienne majorité au pouvoir».
Un glissement délibéré
C’est dans ce cadre que les voix se sont élevées pour exiger des précisions sur le prélèvement annuel de 250 millions USD pour le processus électoral. Ce sont des jeunes, pour la plupart de mouvements citoyens comme l’ECCHA (Engagement citoyen pour le changement), qui tiennent à « voir clair » concernant ces fonds retenus dans les exercices budgétaires nationaux quatre années durant pendant la période du Premier ministre Augustin Matata Ponyo.
Les jeunes de l’ECCHA ont fait part de cette préoccupation à la députée nationale et la secrétaire générale du MLC (Mouvement pour la Libération du Congo), Eve Bazaïba. C’était au cours de l’«Espace citoyen pour le changement», organisé dernièrement pour répondre à la question «Où vous nous emmenez», initié par les Amis de Nelson Mandela pour la défense des droits humains. Ils ont même sollicité l’interpellation juridique de l’«homme de la Troïka stratégique».
Une préoccupation des jeunes qui tombe à point nommé, a relevé la secrétaire générale du MLC, dans la mesure où les législateurs avaient opté pour le prélèvement de ce fonds afin de permettre la tenue régulière des élections dans le pays. Une mission délibérément non réalisée par le gouvernement Matata, qui selon les observateurs avertis, faisait partie d’une majorité au pouvoir qui voulait, à tout prix, le glissement des institutions en RD Congo.
Des comptes à rendre
Pour Eve Bazaïba, il est difficile de faire confiance aux députés nationaux, notamment de l’opposition, dont on connaît la versatilité. «Ils peuvent initier une motion le jour, et la retirer la nuit», a-t-elle soutenu. Sans oublier, ce que les observateurs avertis soutiennent toujours, «que dans les couloirs du Palais du Peuple, les motions sont souvent monnayées».
Pour les jeunes des mouvements citoyens, le prélèvement annuel de 250 millions dans chaque exercice budgétaire national doit faire l’objet d’un débat au sein du parlement afin d’initier à la fin «une actions juridique» contre le dernier ancien Premier ministre congolais. Nous y reviendrons !
Par Lucien Kazadi T.