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Session parlementaire de mars : Le budget 2017 au bord de l’oubli

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Session parlementaire de mars : Le budget 2017 au bord de l’oubli

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Déposé en retard au Parlement de la République lors de la session de septembre 2016 par l’ancien 1er ministre Matata Ponyo, ce projet de loi des finances
n’a été ni débattu, ni voté par les parlementaires

Les travaux de la session parlementaire ordinaire de mars 2017 seront ouverts ce mercredi par Aubin Minaku Ndjalandjoko et Léon Kengo wa Dondo, respectivement présidents de l’Assemblée Nationale et du Sénat. Ces travaux vont se tenir en dehors de la Constitution du 18 février 2006, mais selon l’esprit et la lettre de l’Accord Politique Global signé le 31 décembre dernier au Centre Interdiocésain de Kinshasa, par les délégués de la Majorité Présidentielle (MP) et ceux de l’Opposition Politique, sous les bons offices des évêques catholiques membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO).

Dans leurs spéculations, les analystes souhaitent que cette session parlementaire soit l’occasion pour les députés nationaux et sénateurs d’examiner et d’adopter le projet de loi des finances de l’exercice budgétaire 2017. A la lumière de la Constitution du 18 février 2006 ci-haut mentionnée, ce projet de loi devait, d’ores et déjà, être voté par les 2 chambres du Parlement de la République et promulgué par le Chef de l’Etat.

Si tel n’est pas le cas à ce jour, la faute en incombe à l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo, qui s’est arrangé pour déposer en retard ce texte légal au Parlement, avant de céder, en toute impunité, la Primature à l’actuel chef de l’exécutif national, Samy Badibanga Ntita, nommé en application de l’Accord Politique signé au camp Tshatshi à Ngaliema, une commune de la ville de Kinshasa.

Si Augustin Matata Ponyo était respectueux des lois du pays, la République Démocratique du Congo disposerait de la loi des  finances de l’exercice budgétaire en cours. Dans cet ordre d’idées, le budget 2017 court le risque d’être jeté dans les oubliettes, en raison des tergiversations du régime en place qui, selon toute vraisemblance, refuse de valider le Premier ministre choisi par l’Opposition politique conformément à l’Accord de la Saint-Sylvestre susmentionné.

Pareille considération vaut son pesant d’or dans la mesure où nul n’ignore que le Gouvernement  attend d’être remplacé par une nouvelle équipe gouvernementale crédible, exactement comme Matata Ponyo attendait aussi. A ce titre, les analystes ne voient pas les députés et sénateurs accepter que l’actuel Gouvernement puisse défendre le budget 2017 devant eux.

Il appartient ainsi au président de la République de respecter le choix de l’Opposition, en nommant le plus urgemment possible le candidat de cette plateforme politique au poste de Premier ministre, au lieu d’exiger 3 noms parmi lesquels il va choisir la personne à nommer.

Pour l’année 2017 connue de tous les enjeux, l’absence de la loi budgétaire peut facilement être prise pour un prétexte afin de justifier la non organisation des élections dans les temps fixés par l’Accord du Centre Interdiocésain.

Par Marcel Tshishiku

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