Il s’agit de favoriser l’équité des sexes, la pleine participation et la protection
des femmes principalement dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu

L’ONGD « Femme en Action Tosangana » et ses partenaires ont procédé le mardi 7 mars dernier à l’hôtel Sultani, à Kinshasa, au lancement du programme « Mwanamke, Amani na Usalama » autrement dit « femme, paix et sécurité »en swahili.

D’apparence modeste, ce programme financé par le  ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas, a pour finalité de favoriser l’équité des sexes, la pleine participation et la protection des femmes principalement dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.  Kinshasa assurant le pont entre le programme et gouvernement central.

Différentes interventions

A cette cérémonie, de nombreux participants ont été invités.  La grande majorité était constituée des femmes dont les fonctions exercées ont un lien direct avec la paix.  Ainsi donc a- t- on noté la présence d’une femme officier supérieur des FARDC, celle d’avocates, de la représentante de l’ONU Femme, de la coordonnatrice du consortium, du député national et de parlementaires debout (députés non élus ), de la coordonnatrice du réseau des journalistes,  du conseiller juridique et son collègue chargé d’études, représentant le vice ministre de l’Intérieur et sécurité, Basile Olongo.    Après la présentation des invités par le modérateur du jour Justin Kitenge, président de l’ONG « la Voix des faibles », suivie de la lecture du programme.  Est intervenu aussitôt le clou de la manifestation constitué de différentes interventions.

La représentante de l’ONU femme a fait remarquer à cette occasion que le programme est le socle de la résolution 1325 du conseil de sécurité de l’ONU sur la femme, la paix et la sécurité.  Il s’agit d’un acte de haute portée, a-elle rappelé, dans la reconnaissance non seulement des effets des conflits armés sur les femmes et les filles mais aussi du rôle important que jouent les femmes, en tant que partenaires dans la recherche et la consolidation de la paix.

Le programme soutient les quatre piliers de la résolution 1325 que sont la participation, la prévention, la protection et le développement. Elle a souligné en outre qu’autant la violence faite à la femme, le viol et le mariage précoce constituent des armes de guerre en RDC.  La dame s’est félicitée toutefois du fait que des hommes acquis à la cause de la femme, s’associent à elles pour vaincre le féminisme.

Théorie du changement

Intervenant à son tour, Mme Julienne Donppemberg, coordonnatrice du consortium, a défini la mission du programme dont le principal objectif est de contribuer à l’égalité des sexes entre l’homme et la femme et finalement de participer à la reconstruction du pays.  Notons que le consortium est représenté à Kinshasa ainsi qu’à l’Est du pays et a été conçu à la base dans les deux Kivu, principale assise du programme.  Mettant l’accent sur la théorie du changement, Mme Donppemberg a invité tous les partenaires à demeurer en contact avec le programme, qui va durer trois ans.

Le représentant du vice-ministre a rappelé le rôle que la femme doit jouer dans la prévention et la résolution des conflits.  Dans un pays déchiré par la guerre, le gouvernement  ne peut que s’engager dans l’application de la résolution 1325 des Nations Unies, a-t-il noté, avant de préciser que le gouvernement reste reconnaissant vis-à-vis de ses partenaires.  La cérémonie, qui a duré près de trois heures, s’est terminée dans une ambiance bonne enfant.

Par G.O