Journaliste de formation : Christelle Yesalaso exhorte la femme congolaise à relever le grand défi
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Christelle Yesalaso Nzumba, journaliste en charge du suivi des activités avec les radios Communautaires auprès de la coalition « Publiez ce que vous payez » (PCQVP/RDC) a fait le point en marge de la journée internationale de la femme célébrée le 8 Mars de chaque année.
Pour elle, c’est depuis 1977 que la journée internationale de la femme est célébrée. Et cette journée a été instituée pour mettre en évidence la situation de la femme. C’est une journée de manifestations à travers le monde, une occasion de faire un bilan. Mais elle constate qu’en RDC, les femmes continueront à fêter cette journée aussi longtemps que l’égalité entre hommes et femmes ne sera pas atteinte.
C’est pourquoi, elle lance un appel pathétique à la femme congolaise en l’exhortant à relever les grands défis.
Pour cette année, le thème dédié à cette journée par l’Organisation des Nations Unies est « Les femmes dans un monde du travail en évolution », « l’égalité sans limites » et en République Démocratique du Congo « Ensemble pour la parité 50/50 à l’Horizon 2030 : Investissons dans le travail décent et le plein emploi pour les femmes dans un climat de paix et d’équité ».
Se basant sur ce thème, Christelle Yesalaso Nzumba s’interroge si d’ici 2030, la République Démocratique du Congo arrivera à une parité 50-50 entre l’Homme et la Femmes. Surtout que la femme Congolaise a beaucoup des défis à relever.
Pour la chargée du suivi des activités avec les radios Communautaires auprès de la coalition « Publiez ce que vous payez » (PCQVP/RDC, certaines femmes congolaises ont encore cette pensée comme à l’antiquité que l’homme doit tout faire pour elle.
Non au favoritisme et à la fainéantise
Christelle Yesalaso Nzumba exhorte aussi la femme congolaise à se battre pour défendre ses droits. Car, selon elle, jusqu’à présent, la facilité, le favoritisme, et la fainéantise continuent à l’habiter.
Elle invite par ailleurs l’Etat congolais à s’investir dans le travail décent et le plein emploi pour les femmes dans un climat de paix et d’équité.
Il faut commencer par relever, étudier et apporter une solution aux problèmes qui peuvent constituer un frein, un obstacle au travail décent et plein emploi pour les femmes dans un climat de paix et d’équité, suggère-t- elle.
Rééduquer la femme congolaise
La chargée du suivi des activités avec les radios Communautaires auprès de la coalition « Publiez ce que vous payez » (PCQVP/RDC relève les freins et les obstacles qui handicapent le développement de la femme en RDC.
Elle cite entre autres, le non accès à l’éducation et à la rééducation par la femme, la corruption dans les milieux scolaire, estudiantin, professionnel, le regard de l’environnement sur la femme, les us et coutumes, les violences sexuelles dans le milieu scolaire, estudiantin et aussi professionnel.
Pour remédier à ces obstacles, elle exhorte la femme congolaise à aller à l’école. « Eduquer une femme, c’est éduquer tout une nation », fait-elle remarquer.
Quand elle va à l’école, la femme casse les barrières placées devant elle, elle ferme les oreilles aux les on-dit et avance, renchérie –t- elle.
Pour Mme Christelle Yesalaso , l’Etat et les associations dont l’église doivent faire comprendre aux femmes que cette journée leur dédiée ne doit pas seulement se résumer au port des pagnes ni à la fête (boisson, musique, manger,…) pour augmenter le même jour le taux de l’impudicité et de la débauche, …mais c’est une journée où elles doivent réfléchir et partager les idées sur leur situation dans des conférences, colloques …
Aux parents, la chargée du suivi des activités avec les radios Communautaires auprès de la coalition « Publiez ce que vous payez » (PCQVP/RDC) les exhorte à apprendre aux enfants dès le bas-âge le vrai sens de cette journée, et ce que signifie la parité. Ce que l’homme peut faire, la femme aussi peut le faire tant dans les secteurs publics que privés, sur le plan intellectuel et moral.
Par Godé Kalonji