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N’ayant pas connu l’amour maternel : Rachel Kembo rêve de donner de l’espoir aux orphelins

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N’ayant pas connu l’amour maternel : Rachel Kembo rêve de donner de l’espoir aux orphelins

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Troisième d’une famille de cinq enfants, c’est à l’âge de 9 ans que Rachel Kembo avait perdu sa maman biologique. Une réalité qui n’était pas du tout facile pour une petite de cet âge qui avait encore besoin de la chaleur maternelle. Actuellement mariée, cette mère d’un garçon de 10 ans caresse le rêve de créer un orphelinat dans le but de donner de l’espoir aux enfants orphelins.

Et d’indiquer « Etant moi-même orpheline de mère dès le bas-âge, je sais les souffrances qu’endurent les orphelins. C’est par rapport à cela que je pense donner de l’espoir à ces enfants. Si Dieu m’a permis de pouvoir affronter cette dure épreuve pourquoi pas eux-aussi.

Je n’ai pas bénéficié de l’amour maternel. Ce n’était pas aisé, mais avec l’aide et l’espoir en Dieu ainsi qu’avec l’affection reçue auprès de ma tante maternelle, cela  m’a aidée à être forte, à avoir des objectifs et à poursuivre mes études ».

Consciente du fait que son expérience a été douloureuse, Mme Rachel Kembo dit toujours prier le bon Dieu pour que ses enfants ne se retrouvent pas également dans ce genre de situation. « C’est cela qui pousse parfois certains enfants à se retrouver dans la rue parce qu’ils n’ont pas eu l’affection, moins encore la protection parentale », a-t-elle indiqué.

Boulot et ménage

Graduée en Informatique de gestion à l’Université protestante de Lubumbashi, et après avoir travaillé comme Assistante-caissière dans quelques structures, Rachel Kembo assure actuellement la tâche de Secrétaire particulière dans un groupe de presse de la place.

Interrogée sur son emploi du temps, elle souligne qu’elle sait faire la part de choses, avant d’insister que « mon travail ne m’handicape pas par rapport à mon rôle au foyer. Une fois à la maison je sais m’occuper de mes tâches ménagères. Il s’agit notamment d’aider mon enfant à révoir ses cours et à faire son devoir. C’est mon exercice de tous les jours. Donc, je me suis déjà habituée ».

Selon Mme Rachel, son travail représente beaucoup pour elle puisque tout travail procure de l’abondance. Raison pour laquelle, elle remercie son mari de son soutien et de sa compréhension dans ce qu’elle fait comme travail. Une autre chose, c’est qu’elle ne cache pas sa satisfaction en exerçant le travail de son rêve. « Quand je suis devant mon ordinateur, je me sens très à l’aise », informe-t-elle.

En outre, cette mère soutient la parité sur le plan professionnel parce qu’elle est convaincue qu’une femme est aussi capable d’assumer des postes de responsabilité au même titre que l’homme. C’est pourquoi, elle encourage les jeunes filles d’aller à l’école étant, elle-même, les fruits des études. Et d’ajouter « malgré que j’ai eu à passer des moments difficiles, j’étais motivée d’aller à l’école.

Quand bien même ma mère est partie très tôt, je me souvenais toujours de ce qu’elle me disait notamment de pouvoir étudier et de savoir compter sur moi-même. Par ailleurs, quand je voyais de grandes dames passées à la télé, mon souhait était de devenir comme elles. Et le seul moyen d’y parvenir, me disait ma tante, était d’étudier ».

Valeurs à léguer

En ce qui concerne les valeurs qu’elle compte léguer à sa progéniture, Mme Rachel Kembo parle de l’éducation et de la personnalité, deux qualités importantes, souligne-t-elle. « Si les enfants sont bien éduqués, que nous soyons là ou pas, ils sauront bien se conduire dans la vie. Lorsqu’ils auront de la personnalité, ils ne feront pas n’importe quoi », fait-elle savoir pleine d’assurance. De son côté, elle refuse d’être manipulée et maltraitée, et elle dit avoir horreur des moqueurs et des hommes sauvages.

Meilleurs souvenirs

Pour elle, c’est le fait d’avoir donné naissance à un beau garçon, et aussi un bon mari qui est pour elle, un cadeau de Dieu. Un complice qu’elle appelle tendrement ‘’papa chéri’’, lance-t-elle avec sourire. « C’est lui qui a essuyé mes larmes et panser toutes les blessures que j’avais avant qu’il ne m’épouse. En lui, j’aime la compréhension, la tendresse et la douceur. Cependant, je ne supporte pas sa colère. C’est également le même défaut que je déplore chez moi-même», s’exprime-t-elle à cœur ouvert.

Par TANTIA SAKATA

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