Fin du monopole sur la publication des résultats des examens d’Etat: les vraies raisons sont ailleurs
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Le nouveau patron de l’EPSP (Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel), le ministre Gaston Musemena vient de mettre fin au monopole sur la publication des résultats des examens d’Etats jusque-là accordé à Vodacom, l’une des grandes sociétés de téléphonie cellulaire en RD Congo.
La raison avancée par le remplaçant de Maker Mwangu n’a pas convaincu de nombreux observateurs avertis, qui n’arrivent pas à comprendre comment à peine arrivé, le ministre Gaston Musemena s’est mis à changer les choses, alors qu’il n’a même pas mis sur pied une commission ad hoc pour évaluer l’efficacité du contrat signé entre le gouvernement, par le biais de son ministère de l’EPSP, et l’opérateur GSM Vodacom.
Ainsi, pour ces observateurs avertis les vraies raisons de la fin du monopole sur la publication des résultats des examens d’Etat sont ailleurs. Pour comprendre ces raisons, il faut remonter la filière, pour savoir ce qui avait motivé l’ancien ministre de l’EPSP du gouvernement Gizenga, du gouvernement Muzitu I et II, du gouvernement Matata I et II, Maker Mwangu, de signer ce contrat d’exclusivité avec Vodacom Congo.
L’heure est donc arrivée pour le nouveau patron de l’EPSP de se retrouver. La balle est désormais dans le camp des opérateurs GSM du pays, à savoir Vodacom, Airtel, Tigo-Orange et Africell pour négocier afin de procéder à la publication de ces résultats des examens d’Etat.
Une chose est vraie, ce que l’opération de publication des résultats des examens d’Etat sont alléchantes pour une société de téléphonie cellulaire en l’occurrence la vente des services ou des cartes prépayées pendant cette période de publication des résultats.
A travers ces médias, la mesure du ministre Musemena est qualifiée d’acte de bravoure. Surtout qu’il a permis la libéralisation du secteur de la diffusion des résultats des examens d’Etat. L’objectif du ministre, à travers cette mesure, est de permettre aux Congolais les plus modestes d’avoir l’information. Il casse ainsi le monopole détenu depuis cinq ans par Vodacom Congo dont le contrat signé le 01 juin 2011, qui d’ailleurs est arrivé à son échéance depuis le 01 juin 2016.
Le ministre est catégorique : «nous voulons servir tous les Congolais de manière non exclusive. Nous cassons ainsi le monopole pour donner la chance à la concurrence et ceci va profiter au peuple congolais. On aura moins de coût à payer, et c’est la population qui va bénéficier de services de meilleure qualité».
Aussi, il a été relevé que la libéralisation de la diffusion des résultats des examens d’Etat présente plusieurs avantages. Outre le fait que la population bénéficie de services à moindre coût, elle permet de couvrir l’ensemble du pays. Et d’ajouter, «aucun réseau ne couvre tout le pays. Chaque société de téléphonie couvre un espace géographique ».
Surtout que chacun utilisera son réseau pour connaître les résultats. Finis pour les congolais de certaines zones situées à l’arrière pays d’effectuer de longs trajets pour connaître les résultats des examens d’Etat.
Du côté des opérateurs GSM, les mouvements ont commencé, Airtel Congo a déjà soumis ses propositions, pendant qu’on attend qu’Orange et Africell viennent soumettre leurs propositions. Aux côtés de Vodacom Congo, les trois autres réseaux publieront eux aussi à partir du mois de juillet prochain les résultats des examens d’État édition 2017.
Par Lucien Kazadi T.