Dans une déclaration : Le Conseil de sécurité de l’ONU condamne les violences au Kasaï-Central
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La MONUSCO déploie des troupes à Tshimbulu, Lwiza et Kabeya –Kamuanga afin d’assurer la protection de civils
Dans une déclaration faite à la presse au siège des Nations Unies à New-York, les membres du Conseil de sécurité ont condamné fermement la violence observée dans la région du Kasaï central au cours des derniers mois.
Ils se sont déclarés gravement préoccupés par les informations récentes faisant état de violations graves du droit international humanitaire commises par les milices locales dans cette région, notamment le recrutement et l’utilisation illicite d’enfants soldats et le meurtre des civils par des membres des forces de sécurité de la République démocratique du Congo, qui pourraient constituer des crimes de guerre au regard du droit international.
Les membres du Conseil sont également préoccupés par les incursions récentes des ex-combattants du Mouvement du 23 mars en RDC et ont rappelé les engagements pris par tous les Etats de la région au titre de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région.
Les membres du Conseil ont réaffirmé leur plein appui à la médiation de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et la nécessité pour toutes les parties d’appuyer les efforts de médiation et d’y participer de manière constructive.
La Monusco signale qu’au Kasaï-Central, plus d’une centaine de mineurs incarcérés pour association au mouvement insurrectionnel Kamuina Nsapu ont été libérés. La Mission Onusienne note que cette libération qui fait partie des efforts des autorités du Kasaï-Central pour pacifier la province en proie aux violences depuis plus de six mois, a également bénéficié de l’appui de la MONUSCO à travers sa Section Protection de l’Enfant.
C’est donc pour soutenir les efforts du gouvernement congolais à juguler la situation, que depuis décembre 2016, la MONUSCO renforce sa présence militaire dans les Kasaïs. Ce renforcement s’est traduit par une présence notamment à Kananga, au Kasaï-Central, et le déploiement de trois bases temporaires mobiles dans trois zones de cette province à Tshimbulu, Luiza et Kabeya-Kamwanga pour la protection des populations civiles.
La MONUSCO a aussi décidé de renforcer son effectif civil depuis début 2017 en dépêchant une mission pluridisciplinaire d’évaluation de la situation sécuritaire avec les autorités du Kasaï-Central, Kasaï-Oriental, de Lomami et du Kasaï, sur les pistes de solution pour ramener le calme.
Par Godé Kalonji