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A l’occasion de l’ouverture de sa session ordinaire 2017 : La CNDH préoccupée par le climat de violence en RDC

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A l’occasion de l’ouverture de sa session ordinaire 2017 : La CNDH préoccupée par le climat de violence en RDC

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Cette institution d’appui à la démocratie éprouve d’énormes difficultés pour atteindre ses objectifs

Me Mwamba Mushikonke Muamus, président de la Commission Nationale aux Droits de l’Homme (CNDH), a procédé à l’ouverture de la première session ordinaire 2017 de cette institution d’appui à la démocratie. C’était le lundi 27 février dernier dans la salle de spectacles du Palais du peuple, en présence de certains membres du gouvernement Badibanga, d’officiers généraux et supérieurs de la Police et des FARDC, de délégués des organisations de la société civile ainsi que d’animateurs des institutions comme le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC).

Dans son discours, le président de CNDH a brossé un tableau des travaux réalisés par son institution depuis son installation jusqu’à ce jour. Il a fait savoir que cette session ordinaire convoquée le lundi dernier est incitée par l’article 31 du Règlement intérieur de la CNDH  qui stipule que l’Assemblée plénière  doit s’ouvrir deux fois l’an.

Me Mwamba Mushikonke Muamus se dit préoccupé par le climat de violence au Kasaï central avec le phénomène Kamuina Nsapu, au Kongo central et Kinshasa avec le Bundu dia Mayala ainsi qu’au Tanganyika avec les conflits entre les pygmées et les Twa. Il a appelé les acteurs concernés dans ces violences à privilégier le respect des Droits de l’homme  tout en invitant les autorités à rétablir l’ordre dans ces coins du pays.

Le président de la CNDH a également déploré la détérioration des droits économiques, sociaux et culturels de la population congolaise. Comme institution d’appui à la démocratie, le président de la CNDH a exhorté les acteurs politiques à conclure rapidement les travaux d’arrangements particuliers afin de soulager la misère de la population.

La CNDH entend publier dans les prochains jours son rapport sur les violations des droits de l’homme  à Beni, à Kinshasa sur les manifestations des 19 et 20 décembre 2016 ainsi qu’au Kasaï central sur le phénomène Kamuina Nsapu. Dans son plaidoyer, elle  plaide pour que l’Assemblée nationale puisse adopter rapidement la loi portant protection des défenseurs des droits de l’homme en RDC.

Activités à moitié bloquées

En effet, la commission Nationale aux Droits de l’Homme  éprouve d’énormes difficultés pour fonctionner.  Depuis sa mise en place, suivie de l’installation des commissaires, la CNDH reçoit difficilement le frais de fonctionnement. Ce qui fait que la Commission Nationale aux Droits de l’Homme est sans bâtiment administratif approprié de digne de son nom et elle est dépourvu de personnel qui, au lieu de 210 agents, elle a que 64 personnel à travers le pays.

Selon certaines sources, c’est l’exécutif qui serait à la base de ce blocage, malgré les injonctions du chef de l’Etat de voir cet organe consultatif en charge des droits de l’homme doté de tous les moyens financiers et logistiques en vue de son fonctionnement.

Créée par la loi organique N° 13/011 du 21 mars 2013 portant institution, organisation et fonctionnement de la Commission nationale des droits de l’homme, la CNDH, comme une institution citoyenne, a été mise en place conformément au Principe de Paris, qui exige à chaque Etat de se doter d’une instance nationale des droits de l’homme.

La CNDH a entre autres attributions de réaliser les enquêtes sur tous les cas de violation des droits de l’homme, orienter les victimes et les accompagner à traduire en justice sur toutes les violations avérées des droits de l’homme, de procéder à des visites périodiques des centres pénitentiaires et de détention sur toute l’étendue de la RDC, de veiller au respect des droits des personnes avec handicap, de veiller au respect des droits des personnes de troisième âge, des personnes vivant avec le VIH/Sida, des prisonniers, des réfugiés, des déplacés de guerre, des personnes victimes des calamités de tout genre et des autres groupes vulnérables, de faire connaître aux citoyens leurs droits fondamentaux.

Par Godé Kalonji

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