Comité Olympique Congolais : Des présidents de fédérations sportives exigent une assemblée générale extraordinaire de clarification avant les élections
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Alors que le secrétariat général du Comité Olympique Congolais vient de reprogrammer l’assemblée générale élective de son comité exécutif pour le 25 mars prochain, un groupe de présidents de fédérations sportives vient d’exiger la tenue, au préalable, d’une assemblée générale de clarification du processus électoral.
Pour Saint Mathieu Muana Mbuta Wa Mbote Mbote, pointé comme porte-parole de ce collectif, cette assise sera l’occasion d’apporter la lumière sur quelques zones d’ombre qui entourent le processus électoral ainsi que la question des associations sportives nationales qui se disent marginalisés par le C.O.C.
Cette option a été prise lors d’une réunion tenue le vendredi dernier dans la commune de Kasa-Vubu autour du numéro 1 de la Fédération congolaise de tennis de table. Une vingtaine de présidents gérant les entités sportives nationales y ont pris part. Muana Mbuta, à l’issue de cette concertation en a brossé les contours : « En janvier », a-t-il déclaré à la presse présente sur le lieu, « nous devrions normalement avoir des élections du Comité olympique congolais qui est fin mandat.
Le C.O.C a écrit à toutes les fédérations pour dire que, compte tenu du soutien que mous devions tous à l’équipe nationale ‘Les Léopards’ et que certaines personnes étaient au Gabon pour la CAN, il était nécessaire de reporter l’assemblée au 11 mars. Nous avions accepté.
« De retour, nous apprenons que l’assemblée est reportée pour le 25 mars sans qu’on nous en donne les raisons. Il n’y a pas de correspondances par rapport à ça. Nous trouvons assez anormal que des sociétaires ne soient pas informés officiellement alors que des réunions se tiennent, alors que le processus est lancé. Ça, nous ne pouvons pas l’accepter.
Voilà pourquoi nous avons pris l’initiative d’inviter tous les présidents des fédérations pour essayer de voir cette situation mais aussi de savoir ce que, eux, ils pensent. Malheureusement, a poursuivi Saint Mathieu, le constat est que la quasi-totalité des fédérations n’ont reçu aucun document concernant le processus. Les fédérations se sont plaintes sur d’autres sujets.
« Nous avons décidé à l’unanimité que les élections, pour nous, ne vont pas avoir lieu maintenant. Nous venons de demander la convocation d’une assemblée générale extraordinaire de clarification au cours de la quelle la totalité de problèmes posés, y compris celui des fédérations qui disent marginalisées par le Comité olympique congolais, seront posés.
On va la convoquer. J’ai été chargé de rédiger le document, le Comité olympique sera saisi. Mais, nous n’irons pas aux élections tant que nous n’auront pas tenu cette assemblée générale de clarification. Parce qu’il y a beaucoup de problèmes, beaucoup de frustrations ».
Adonis Mbambi (Vice-président de la FEHAND) : « Si la requête ne trouve pas gain de cause, nous serons obligé de nous référer au pouvoir que les statuts nous confèrent »
Pour le vice-président de la Fédération de handball, Adonis Mbambi, le collectif a recensé les points faibles du rapport de gestion du C.O.C qui n’ont pas satisfait la majorité de membres de l’assemblée générale du Comité olympique. Le numéro 2 de la balle au 7 mètres que la réunion avait regroupé les sociétaires pour « regarder dans la même direction et essayer de sauver ce qu’il y a à sauver ». Le constat, a-t-il estimé, n’est pas reluisant : « …
Nous constatons, avec regret qu’il y a une animosité qui règne à leur niveau. Il faut qu’à notre niveau, nous prenions le relai afin d’assainir le différend pour éviter le pire. Si la requête ne trouve pas gain de cause, nous sommes les membres de l’assemblée générale qui est souveraine. Nous serons dans ce cas obligés de nous référer au pouvoir que les statuts nous confèrent pour pouvoir trancher d’une manière ou d’une autre ».
Alain Badiashile Kayatshi (Secrétaire général du comité sortant du C.O.C) : « Un comité qui expédie les affaires courantes n’a pas le pouvoir de convoquer une assemblée générale extraordinaire »
Le secrétaire général du comité exécutif sortant du Comité olympique congolais s’est exprimé le lundi avant-midi sur le sujet. Me Alain Badiashile Kayatshi a déclaré qu’une équipe dirigeante ayant organisé son assemblée générale ordinaire de fin de mandat n’avait pas le pouvoir de convoquer une assemblée générale extraordinaire.
Car, son rôle consistait à expédier les affaires courantes. En ce qui concerne les points non compris du rapport bilan, la dernière assemblée générale avait donné un délai pour d’éventuels amendements à l’issue duquel personne ne s’est manifesté.
D’autre part, la période de dépôt des candidatures au secrétariat général du C.O.C en vue de prochaines élections a été prolongée jusqu’au samedi 4 mars prochain afin de permettre aux retardataires de se mettre en ordre. Dossier à suivre.
Par JC Lomboto