La situation de crise en République Démocratique du Congo est qualifiée de «guerre mondiale à la dimension sous-régionale», selon le vice-premier ministre gabonais, Bruno Ben Moubamba, sur TV5MondeAfrique, alors qu’il était l’invité du «Journal 64’’» de 18h à 19h, heure de Kinshasa, le 24 février dernier. Le vice-premier ministre a réagi à la décision des eurodéputés qui s’étaient prononcés sur les situations de la RD Congo et du Gabon qui, pour lui, ne sont pas à comparer.

Ainsi, Ben Moubamba a soutenu que le Gabon connait un problème de conflit postélectoral. Il a ainsi qualifié la décision du Parlement européen d’«injuste» vis-à-vis de son pays, le Gabon. Aussi, il a ajouté que la situation de «guerre mondiale» à la dimension sous-régionale en RD Congo a été provoquée par le «génocide» de 1994.

Depuis lors, le pays de Mobutu, voisin au Rwanda, est dans une situation de crise répétée avec comme conséquence, plus de 6 millions de morts dans le pays. Une situation de «guerre mondiale» que les dirigeants actuels de la RD Congo semblent ignorer, alors que cette crise à forme multiple se poursuit au pays où un régime finissant se maintient au pouvoir.

Et pourtant, le «Dialogue Inter congolais» de Sun City avait résolu cette situation de crise avec «un accord politique» signé par tous les acteurs politiques congolais. Ce qui avait permis l’élaboration de la Constitution promulguée en 2006, mais qui aujourd’hui ne cesse d’être violée par ceux-là même qui l’avaient soutenue et promulguée.

C’est pour cette raison que la communauté internationale doit, à tout prix, éviter cette situation de «guerre mondiale» récidive. Les Congolais ont assez souffert avec les dirigeants qui se préoccupent plus de leur pouvoir que de la misère du peuple, ce dernier, du reste, victime chaque fois de la guerre.

Il faut relever que c’est à l’entrée de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) que le pays était plongé dans une situation de crise interminable.

Depuis lors, plusieurs guerres se sont succédées en République démocratique du Congo, au point d’assister même aux incursions des armées  étrangères.

Sans oublier des affrontements entre nombreux groupes armés constitués des Congolais, créant ainsi la désolation à la population civile dont les cases sont régulièrement brûlées, les femmes violés, les hommes exécutés…

Par Lucien Kazadi T.