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Mise en œuvre rapide de l’Accord du 31 décembre : Washington et l’ONU accentuent la pression sur Kinshasa

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Mise en œuvre rapide de l’Accord du 31 décembre : Washington et l’ONU accentuent la pression sur Kinshasa

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Majorité et Opposition appelées à redoubler d’efforts pour une conclusion rapide de l’arrangement particulier, c’est-à-dire, la nomination urgente d’un Premier ministre présenté par le Rassemblement

Les Etats membres du Conseil de sécurité des Nations Unies se sont réunis le vendredi 24 février dernier pour débattre de nombreuses questions, notamment la problématique du blocage constaté pour la mise en application l’Accord du 31 décembre par ses signataires. Ils ont notamment fait  pression sur les acteurs quant à ce. Surtout que, deux mois après sa signature, le Premier ministre qui devra succéder à Samy Badibanga n’est toujours pas nommé.

Pourtant, les élections doivent avoir lieu, selon le compromis du Réveillon, à la fin de cette année en cours. Le Conseil de sécurité fait part, en outre, de son inquiétude croissante devant le manque de progrès dans les discussions du Centre interdiocésain, interrompues depuis le décès du patriarche Etienne Tshisekedi.

La MP ne tient à reprendre les pourparlers qu’après la mise en terre du « sphinx de Limete », alors que le Rassemblement est pour la poursuite des travaux. Dans l’entre-temps, il y a eu quelques rencontres informelles entre les deux parties sous la médiation des évêques de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO).

Lors de cette dernière réunion du Conseil de sécurité, les Etats-membres ont appelé le président de la République, Joseph Kabila, la Majorité présidentielle et l’Opposition/Rassemblement à « redoubler d’efforts, en toute bonne foi, pour une conclusion rapide ».

L’organisation onusienne appelle à nommer urgemment un Premier ministre présenté par le Rassemblement. Sur ce point délicat, le Rassemblement souhaite présenter un seul candidat désigné par Etienne Tshisekedi avant sa mort, qui serait ensuite validé par le chef de l’Etat.

Mais de l’autre côté, la MP exige que l’Opposition/Rassemblement propose trois noms, de manière à permettre au président de la République d’user de son pouvoir discrétionnaire pour n’en choisir qu’un. Ce qui bloque la machine, car le Rassemblement oppose un refus catégorique à cette démarche qui d’ailleurs, selon le professeur Mbata, n’est pas constitutionnelle.

De même, l’ONU insiste sur la mise en place des mesures de confiance, et du Conseil National de Suivi de l’Accord (CNSA). Un CNSA qui, d’ici 48 heures, pourra avoir un nouveau leader pour succéder à Etienne Tshisekedi.

Le Rassemblement devra choisir entre Lisanga Bonganga, Joseph Olenghankoy, Eugène Diomi Ndongala… qui ont déjà manifesté leurs intentions pour briguer ce poste. Par ailleurs, les pays membres du Conseil de sécurité des Nations Unies réitèrent leur soutien total à la médiation et aux bons offices de la CENCO.

Ambassadeur des USA à Kinshasa : « Nous pensons que ça devrait aller jusqu’à l’exécution finale et que la voix du peuple congolais soit écoutée »

De son côté, Robert Whitehead, nouvel ambassadeur des États-Unis en République démocratique du Congo, a rappelé le samedi 25 février dernier, au cours d’une interview accordée au terme d’une rencontre avec le gouverneur Julien Paluku au gouvernorat du Nord-Kivu à Goma, que le gouvernement américain attend l’application rapide de l’Accord conclu le 31 décembre 2016 entre la MP et l’Opposition.

Le diplomate américain n’a pas mâché ses mots en déclarant que « la position du gouvernement américain est claire. Nous approuvons l’Accord du 31 décembre. Nous pensons que ça devrait aller jusqu’à l’exécution finale et que la voix du peuple congolais soit écoutée».

Plusieurs autres pays du monde se sont déjà exprimés sur cette épineuse question du respect du compromis de la fin de l’année pour une alternance pacifique et démocratique en République démocratique du Congo. Parmi eux, la France, le Canada, la République d’Afrique du Sud, le Canada… sans oublier la plus grande machine politico-diplomatique du continent noir, l’Union Africaine (UA).

Par LM

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