Faire le nettoyage du personnel soignant à travers toutes les institutions sanitaire de Boma sans exception. C’est le souci qui anime le Comité local de l’Ordre des infirmiers nouvellement installé dans cette deuxième ville portauire du Kongo Central. Cet assainissement vise à mettre une fois pour toutes un terme aux  erreurs que commettent très souvent les infirmiers sans titre scolaire. Erreurs qui  ont souvent coûté la vie à de nombreux compatriotes.

En effet, aussitôt installé dans ses fonctions,  Albert Mavinga, Président urbain de l’Ordre des infirmiers de Boma,  est plus que déterminé à réussir cette opération. Et pour y parvenir, il a instruit tous les médecins chefs de zone de santé, les directeurs de nursing ainsi que les autres responsables des structures sanitaires tant paraétatiques que privées fonctionnant à Boma  à lui faciliter la tâche.

C’est-à-dire, ils doivent procéder dans un temps record au contrôle des titres scolaires de leur personnel soignant et lui transmettre le rapport pour étude. Tous les infirmiers qui seront décelés ne disposant pas des titres conformes, a-t-il martelé, seront mis hors service et ce, sans autre forme de procès.

 » Je n’agis pas de mon propre gré comme d’aucuns pouvaient le croire « , a-t-il martelé. Selon lui, cette décision fait partie des recommandations prises au terme des travaux du congrès de 10 jours tenu à Kinshasa au mois de novembre 2016.

A l’issue de ce congrès, il avait  été décidé à l’unanimité par tous les participants que désormais seuls les étudiants sortis des établissements d’enseignement supérieur médical viables, agréés et couverts par le décret n° 06/16 du 12 Juin 2006 seront habilités à exercer la profession d »infirmier dans les différents hôpitaux et centres de santé éparpillés à travers toute l’étendue de la République Démocratique du Congo.

Cette décision qui avait été saluée par une frange de la population semble cependant ne pas faire unanimité. Etant donné qu’elle reste muette sur le sort qui sera réservé à tous les anciens infirmiers ne détenant pas de titres, mais ayant déjà fait leurs preuves par leur prestation.

Surtout que certains de ces infirmiers approchent de la retraite.Qu’en pense alors le ministre ayant la santé dans ses attributions ?  En tout cas, il doit se prononcer autour de cette décision qui soulève déjà des vagues de mécontentements. Et, le plus tôt serait le mieux, afin de calmer certains esprits surchauffés.

Par Dieudonné Muaka Dimbi