Lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles : OXFAM et le RFCC sollicitent l’implication de toutes les couches sociales
Partager
L’ONG OXFAM Québec, en partenariat avec le Réseau des Femmes Chrétiennes du Congo (RFCC), appelle, à travers le projet « BONGO TE, TIKA» les personnes de toutes les couches sociales à s’impliquer dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. C’est ce qu’ont déclaré les membres du comité de pilotage au cours d’une conférence de presse organisée juste après la réunion du 2ème comité de pilotage dudit projet, le mercredi 22 février.
« BONGO TE, TIKA », est un projet d’art social réalisé grâce au soutien financier d’Affaires mondiales Canada qui a comme objectif principal de sensibiliser la population de quatre communes de Kinshasa : Limete, Masina, N’sele et Lemba, et d’apporter un changement radical aux habitudes liées aux violences faites aux femmes et aux filles.
Il vise à ce que les hommes et les femmes, toutes tendances confondues, aient une grande capacité de faire entendre leur voix dans les décisions qui les concernent et accèdent aux ressources qui peuvent contribuer à l’amélioration de leur qualité de vie. Pour y parvenir, le projet « BONGO TE, TIKA » va consister à recueillir des témoignages auprès de 800 personnes dont 6oo femmes et 200 hommes dans des communes précitées afin de mettre en place une pièce de théâtre.
Rôle de chaque membre du comité de pilotage
Pour atteindre cet objectif qui est la sensibilisation de la population aux enjeux liés aux violences faites aux femmes et aux filles, un comité de pilotage a été mis en place et composé de quatre membres, notamment la présidente du réseau des femmes chrétiennes du Congo (RFCC), un chef coutumier, un représentant de l’ONG OXFAM et la Directrice générale du Théâtre des petites lanternes.
En ce qui est de la problématique du genre dans le programme OXFAM, M. Raphaël Mbuyi, Directeur province Ouest a fait savoir que cette ONG, dans sa mission, croit à la réalisation d’un monde sans pauvreté. La lutte contre la pauvreté et la souffrance constituent son cheval de bataille à travers 5 projets qui s’articulent sur 5 piliers parmi lesquels l’un est basé sur la justice du genre.
Ce pilier, a poursuivi Raphael Mbuyi, est fondamental dans la mission, le mandat et l’organisation du travail d’OXFAM. Cette justice voudrait que les femmes et les filles jouissent de leurs droits et soient en mesure de négocier des relations respectueuses capables de leur permettre de s’exprimer et de faire valoir leurs droits sur base de principes d’égalité.
Pour Me Félicité Lubamba, présidente du RFCC (partenaire du sud), ce réseau est une organisation de la société civile créée à l’initiative de 16 organisations non-gouvernementales déterminées à pallier aux différents maux de la société congolaise.
Il a comme mission de préserver et de promouvoir la dignité humaine et la qualité de vie des personnes démunies en vue d’une promotion durable dans la société. Ce réseau travaille directement avec les survivants des violences et les accompagnent durant tout le processus.
Mme Kristelle Holliday, Directrice générale du Théâtre des petites lanternes renseigne que sa démarche est comprise dans la méthodologie qui juxtapose la création et la participation citoyenne, deux sections qui doivent assurer le bon fonctionnement du projet pour qu’il soit géré de façon autonome, mais en complète harmonie.
La capacité du réseautage, a-t-elle ajouté, représente la force du projet dans la mesure où les réseaux institutionnels publics et privés et les réseaux naturels, associations ou personnes influentes ont été présents tout au long du processus. Cette initiative doit être vue dans le cadre d’une stratégie de développement local.
Pour le secrétaire général de l’Alliance Nationale des Autorités Traditionnelles du Congo, Sa Majesté Mfumu Difima, les violences ont pris une allure inquiétante dans le monde entier et nécessitent que les mesures appropriées soient rapidement mises en place pour les stopper.
Félicitant OXFAM et le RFCC pour cette implication dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, le représentant des chefs coutumiers a invité tous ses collaborateurs de la Rd Congo, gardiens des us et coutumes, à réserver un bon accueil à ce projet.
PAar TSM