Le syndicat de changeurs de monnaies de Kinshasa veut obtenir toute la lumière sur ce dossier …

Il y a quelques jours nous avons publié un article dont l’avant-titre était intitulé :  » Guerre entre la Rawbank et le syndicat de changeurs de monnaies de Kinshasa !  » Afin de justifier l’idée de guerre véhiculée par cet article de presse nous y avons ajouté ce qui suit :  » au centre de ce conflit se trouve la saisie de près d’un million de francs congolais déclarés faux par ladite banque. »

Pendant que l’opinion nationale se pose encore beaucoup de questions sur cette affaire qui n’est pas à minimiser à cause de l’impact qu’elle pourrait avoir sur la vie de la population et les relations du pays avec le monde extérieur, il y a eu un volumineux échange de correspondances entre les parties au conflit qui attestaient qu’un malaise s’installait déjà au point de menacer dangereusement l’armature socio-économique et politique du pays !

Devant l’agitation que l’information faisant état de l’existence d’une fausse monnaie suscite au sein du grand public dans la capitale et dans certaines régions de l’arrière-pays, la Banque centrale du Congo, BCC en sigle, vient d’annoncer le lancement d’une série d’enquêtes approfondies sur le bien-fondé de l’alerte donnée récemment concernant une fausse monnaie en circulation sur le territoire de la République !

En attendant la conclusion desdites enquêtes, la Banque centrale du Congo invite l’ensemble de la population congolaise à la vigilance et à lui communiquer ainsi qu’à la police nationale et aux services spéciaux toute information ou tout indice suspects concernant tout faux billet en circulation.

La Banque des banques, tout en demandant aux points de vente de saisir les faux billets, reconnait néanmoins que le client qui vient à leurs guichets y déposer son argent en épargne peut-être innocent (c’est peut-être là un clin d’œil fait en direction de la Rawbank qui croise présentement le fer avec le syndicat de changeurs de monnaies de Kinshasa qui défend un de ses membres lésé).

Battant par ailleurs campagne dans le cadre de la vigilance tous azimuts à laquelle elle invite tous les consommateurs de la devise nationale, la Banque centrale du Congo donne les précisions suivantes pour permettre à tout le monde d’avoir une meilleure connaissance de vrais billets et de pouvoir les distinguer de faux. Et, le cas échéant, de vérifier l’authenticité de signes monétaires en leur présence, sans qu’il soit pour autant nécessaire des équipements spéciaux.
Il faut avoir présent à l’esprit de vérifier :

1. La numérotation verticale qui figure sur le billet. S’assurer que le numéro commence par la lettre R pour le billet de 5.000CDF, la lettre S pour celui de 10.000 CDF et la lettre T pour les signes monétaires de 20.000CDF ;

2. Le numéro porté sur le billet doit être indélébile. Il ne doit pas s’effacer au grattage avec le doigt ou un quelconque objet, quant bien même celui-ci serait mouillé ;

3. L’effet caméléon sur tous les billets concernés : à côté du numéro vertical il y a une pastille qui change de couleur suite à un lent changement de position du billet.

Le syndicat de changeurs de monnaies de Kinshasaveut obtenir toute la lumière sur ce dossier.

Par Bamporiki Chamira