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Le PNSA déplore la prévalence élevée des violences sexuelles chez les adolescentes en RDC

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Le PNSA déplore la prévalence élevée des violences sexuelles chez les adolescentes en RDC

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Ce programme spécialisé du ministère de la Santé publique donne
quelques pistes de solution pour juguler ce fléau

Les adolescents, cette tranche d’âge allant de 10 à 19 ans, sont confrontés en RD Congo, à de nombreux problèmes qui affectent leur santé sexuelle et reproductive. Parmi ces problèmes, le Programme National de Santé de l’Adolescent (PNSA), un programme spécialisé du ministère de la Santé publique de la RDC, épingle la prévalence élevée des violences sexuelles chez les adolescentes.

Les violences sexuelles font partie de ce que l’on appelle « Violences basées sur le genre » qui sont définies comme étant « tout acte ou omission portant un préjudice en dépit de la volonté d’une personne et qui résulte des distinctions entre homme et femme, adulte et enfant, jeune et vieux ».

  L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) entend par violence sexuelle « tout acte sexuel, tentative d’obtenir un acte sexuel, commentaire ou avances de nature sexuelle, ou actes visant à un trafic ou autrement dirigés contre la sexualité d’une personne utilisant la coercition, commis par une personne indépendamment de sa relation avec la victime, dans tout contexte, y compris le foyer et le travail ».

L’ampleur de la situation en RDC

Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), dans un document intitulé « Termes de référence-Analyse de la situation dans le domaine de la protection de l’enfant 2016 », indique que la RDC est l’un des pays au monde avec les plus hauts taux de violences sexuelles faites aux enfants et adolescents, les enfants représentant 30% de victimes des violences sexuelles. Bien que le viol comme arme de guerre soit devenu emblématique, près de 75% de cas de violences sexuelles affectant les enfants sont le fait de civils, souvent proches des enfants.

D’autre part, au moment de l’Enquête Démographique et de Santé (EDS/RDC 2013-2014), 43% de femmes âgées de 25 à 49 ans ont été concernées par le mariage des enfants, c.à.d. qu’elles ont été en union avec un homme avant l’âge de 18 ans. Cette problématique reste d’actualité puisque 37% de femmes âgées de 20 à 24 ans au moment de la même enquête étaient aussi en union avec un homme avant l’âge de 18 ans (dont 10% avant l’âge de 10 ans).

Selon le Dr Didier Lukeme, chef de division chargé de la formation au PNSA, il existe plusieurs formes de violences  sexuelles. Il a cité notamment le viol, le viol conjugal, les mariages précoces et les mariages forcés, l’esclavage sexuel, le harcèlement sexuel, ….

Le Dr Lukeme a évoqué aussi les conséquences des violences sexuelles. Sur le plan physique, il s’agit, entre autres, des infections sexuellement transmissibles et du Vih/Sida, des perturbations menstruelles, des grossesses non souhaitées et à problèmes, de la stérilité, de l’incontinence. Sur le plan psychologique, Didier Lukeme a cité notamment la peur, la haine, la honte, la culpabilité, les cauchemars, la frigidité, le repli sur soi, la dépression, l’apathie.

Ce qu’il faut faire pour prévenir les violences basées sur le genre et les violences sexuelles

Le Programme National de Santé de l’Adolescent (PNSA) recommande notamment ce qui suit pour prévenir les violences sexuelles et les violences basées sur le genre : éviter les facteurs qui favorisent ces violences dont les drogues, la consommation abusive de l’alcool ; éviter la fréquentation des lieux où on est exposé aux risques, la promiscuité et l’habillement provocateur ; encourager le dialogue entre parents et enfants sur la sexualité et les violences basées sur le genre ; recourir au dialogue et non à la violence pour résoudre les différence, les divergences, les conflits interpersonnels ; lutter contre la pauvreté en apprenant un métier ; avoir le courage de dire non quand quelqu’un vous pousse à avoir des rapports sexuels forcés,….

Par Norbert TAMBWE

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