Risques de l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG)
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Même si les risques d’une IVG sont relatifs et mesurés (notamment s’il est pratiqué par des personnes ayant reçu une formation appropriée et utilisant les bonnes techniques), ils existent et il est important que la patiente en soit informée, notamment par les équipes médicales.
Bon à savoir : le ministère de la Santé a mis en place un numéro d’information gratuit : le 0 800 08 11 11.
Les risques de l’IVG médicamenteuse
Les principaux «risques» de l’IVG médicamenteuse sont en réalité des effets secondaires liés à la prise du traitement médicamenteux il semble:
¨ Des saignements: ils sont tout à fait normaux, mais ils sont à surveiller de près. Ils débutent entre une demi-heure et 10 heures après l’IVG et l’expulsion a lieu dans 50 % des cas dans les 4 heures suivant l’intervention.
¨ Des douleurs dorsales et abdominales : elles atteignent un pic d’intensité 1 à 3 heures après la prise de misoprostol.
¨ Des nausées et/ou vomissements : ces désagréments disparaissent en général très vite, mais ils peuvent être atténués par un traitement anti-vomitif.
¨ À noter: ces effets secondaires s’estompent généralement dans les 2 jours suivant l’intervention.
¨ Cependant, il arrive que certains de ces symptômes persistent, ils peuvent être le signe de complications :
¨ hémorragie (risque plus important qu’avec une IVG chirurgicale) ;
¨ infection.
Si le moindre doute subsiste, il est important de consulter rapidement un médecin.
Rappelons que le risque principal de l’IVG médicamenteuse est l’échec : il faut alors envisager une IVG chirurgicale. Environ 10 à 20 % des femmes ayant choisi une IVG médicamenteuse devront avoir recours à une IVG chirurgicale pour évacuer une grossesse persistante.
Les risques de l’IVG chirurgicale
D’après certaines études, la voie vaginale apparaît plus douloureuse que la voie orale. Cependant, l’intensité de la douleur varie considérablement d’une femme à une autre, il est donc très difficile de l’évaluer.
Les principaux risques de l’IVG chirurgicale sont les même que pour une IVG médicamenteuse, à savoir des douleurs, des saignements et des nausées. Cependant, l’IVG chirurgicale présente des risques inhérents à toute intervention chirurgicale, mais également un risque de :
¨ perforation de l’utérus ;
¨ perforation de l’intestin ;
¨ hémorragie vaginale ;
¨ infection (risque moins important qu’avec une IVG médicamenteuse) ;
¨ état de choc (collapsus cardiovasculaire).
À noter : ces complications, bien qu’impressionnantes, ne concernent que 1 % des IVG chirurgicales.
Existe-t-il un risque de stérilité après une IVG ?
Scientifiquement, aucune étude ne prouve une augmentation du risque de stérilité féminine après une IVG. D’ailleurs, le cycle reprend son cours normal très rapidement après une IVG, qu’elle soit médicamenteuse ou chirurgicale. C’est pourquoi un moyen de contraception doit être très vite repris après l’intervention si une nouvelle grossesse n’est pas désirée.
Cependant, il faut souligner que les IVG à répétition peuvent fragiliser l’utérus. Dans ce cas, il est donc important d’être bien suivie médicalement avant et après l’IVG.
Comment limiter les risques liés à l’IVG ?
Voici quelques précautions à prendre pour limiter au maximum les risques liés à l’IVG :
En cas d’un rhésus sanguin négatif, informer le médecin : une injection de gammaglobulines anti-D sera effectuée pour éviter les risques de complication lors d’une prochaine grossesse.
Il est important de consulter son gynécologue au moins une fois par an pour effectuer un examen de contrôle, qui permet de détecter toute maladie ou infection. Cela limite grandement les risques en cas d’IVG.
Toujours effectuer une visite de contrôle dans les 15 jours suivant l’IVG : cela permet de vérifier l’efficacité de l’intervention et qu’il n’y a aucune complication.
Enfin, rappelons qu’une IVG doit rester exceptionnelle : c’est pourquoi il est indispensable de trouver la méthode contraceptive qui vous convient.
Avortements à risque
L’OMS recense une moyenne de 56 millions d’avortements chaque année dans le monde (35 avortements pour 1 000 femmes âgées de 15-44 ans), dont 22 millions d’IVG à risque (essentiellement dans les pays en développement). On compte 5 millions de complications (avortements incomplets, hémorragies, infections, perforation utérine, lésions des organes, et 47 000 décès avec 220 décès pour 100 000 IVG (dont deux tiers en Afrique).
On parle d’avortement à risque lorsque la grossesse est interrompue par des personnes non qualifiées ou lorsque l’avortement est pratiqué dans un environnement où les normes médicales minimales ne sont pas appliquées (ces normes diffèrent selon qu’on procède à un avortement médical ou chirurgical). Ooreka