Tshisekedi: messe de requiem hier à Bruxelles
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2000 personnes présentes à la Basilique de Koekelberg parmi lesquelles Louis Michel, la présidente du Sénat belge, Christine Defraigne ou encore le ministre d’État Herman De Croo ainsi que des personnalités congolaises
Une messe de requiem à la mémoire de l’opposant Etienne Tshisekedi wa Mulumba a eu lieu hier jeudi 9 février 2017 à la basilique du Sacré-Cœur de Bruxelles, plus connue sous l’appellation de basilique de Koekelberg. La dépouille du président national de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) est arrivée en fin de matinée dans cette église bruxelloise, entourée des membres de sa famille et sous les objectifs de plusieurs équipes de télévisions ainsi que de photographes de presse.
Quelques 2000 personnes, selon la police, ont assisté à la messe. Parmi elles des membres de la diaspora congolaise d’Europe et quelques responsables belges, entre autres la présidente du Sénat, Christine Defraigne, et l’ex-ministre des Affaires étrangères, Louis Michel.
Ils se sont rassemblés dans l’église pour cette messe de requiem, ponctuée d’interventions de plusieurs orateurs, dite par plusieurs prêtres belges et congolais, alors que le cercueil, recouvert d’un drapeau congolais et flanqué d’une photo du défunt, avait pris place au centre de la nef.
Moïse Katumbi compte rentrer en RDC avec la dépouille de Tshisekedi
Le ministre d’État Herman De Croo, déjà présent dimanche à une veillée funéraire au Palais 2 du Heysel, qui avait réunis plusieurs milliers de Congolais de la diaspora, était accompagné par des représentants des ministères des Affaires étrangères et de la Défense.
Moïse Katumbi Chapwe, actuellement en exil en Belgique, était également présent. L’ancien gouverneur du Katanga a indiqué à la RTBF qu’il rentrerait en RD Congo avec la dépouille d’Étienne Tshisekedi. La veillée funéraire, qui a eu lieu du jeudi 2 au samedi 4 février dernier, avait rassemblé environ 10 000 Congolais de la diaspora, ainsi que des représentants des ministères des Affaires étrangères et de la Défense.
Trois sites pour la construction du mausolée à Kinshasa
L’UDPS, parti politique de l’opposition qu’Etienne Tshisekedi a dirigé pendant des décennies, propose au gouvernement trois sites pour ériger un mausolée où devrait être inhumé les restes de l’ancien Premier ministre sous le régime Mobutu.
Les sites proposés sont la partie située entre la 10ème et la 11ème rue dans la commune de Limete, où le défunt résidait habituellement, le palais de la justice et ou encore le pont Cabu (pont Kasa-Vubu), lieu où l’UDPS a tenu l’un de ses tout premiers rassemblements publics.
«Nous avons choisi Limete parce que c’est symbolique comme une commune de résistance et de la démocratie. C’est là qu’il a passé toute sa vie et c’est là qu’il a connu les hauts et les bas, pendant toute sa lutte. C’est là où était sa résidence et son cabinet du travail.
Devant le palais de la justice: comme vous le savez, c’est le premier docteur en droit de notre pays. Le troisième choix c’est le pont Cabu. Il constitue le lieu sa première sortie officielle sur le plan politique pour combattre la dictature», a expliqué Augustin Kabuya, le secrétaire national chargé de la communication de l’UDPS.
«Si le gouvernement a réellement la volonté d’honorer la mémoire d’Etienne Tshisekedi, le gouverneur de Kinshasa devrait choisir entre ces trois sites pour la construction du mausolée», a tranché l’homme.
Le vieux combattant est décédé le 1er février dernier à l’hôpital Sainte-Élisabeth de Bruxelles, des suites d’une embolie pulmonaire, à l’âge de 84 ans.
Par Yves Mitondo