Vente des effigies des célébrités décédées: un commerce en vogue à Kinshasa
Partager
Mêmes les maillots de l’équipe nationale de football n’ont pas été épargnés de cette autre façon de faire des affaires, bien qu’on ne connaît pas les bénéficiaires des recettes réalisées à l’issue de cette activité qui semble rapporter beaucoup d’argents!
La Sœur Marie Misamu, Papa Wemba, Kester Emeneya et bien d’autres personnalités de renom du pays n’ont pas été épargnées du commerce de plus en vogue, notamment à Kinshasa, de la vente des effigies et autres photos de toutes ces célébrités congolaises. Une activité, bien qu’illicite, semble bien payer ceux qui s’y livrent après le décès d’une célébrité, surtout dans la capitale congolaise.
Polos et casquettes, parfois pagnes portant l’effigie de l’illustre disparu sont produits par les sérigraphes et vendus sur la place publique à l’occasion du deuil d’une des vedettes de la musique dite mondaine ou religieuse et autre grand nom connu dans le pays. Cela parfois sans autorisation de la famille de l’illustre disparu.
Aucun membre de famille du défunt ne bénéficie des recettes réalisées après la vente des effigies, polos, et autres photos du sien décédé. Une activité qui n’est même pas réglementée, où on peut voir les images de l’illustre disparu depuis la morgue publiée à travers par exemple les réseaux sociaux.
C’est le cas qui était arrivé lors du décès de la Sœur Marie Misamu, cette défunte de la chanson religieuse congolaise, survenu en début de l’année 2016. Ce qui avait créé, en ce temps, un véritable scandale dans la capitale.
Effigie de Tshisekedi vendue comme des petits pains à Kinshasa
Pour l’heure, ce sont les effigies et autres photos du Sphinx de Limete qui sont vendues comme des petits pains à travers la ville de Kinshasa.
Dans les arrêts de bus, dans les véhicules, pour ne pas parler des endroits du deuil; le domicile de l’illustre disparu à Limete, au siège de son parti politique toujours à Limete et aux sièges des autres partis politiques ainsi que des organisations de la société civile, ceux qui ont toujours partagé la vision de Tshisekedi, des gens portent au cou un macaron bien fait avec la photo du « Père de la démocratie congolaise ». Ces macarons sont remis à chacun moyennant une somme.
Cela dépend d’uns structure à une autre. Si dans un siège d’une organisation de la société civile, il fallait débourser 1000Fc pour avoir le macaron, les vendeurs ambulants livrent leurs effigies de Tshisekedi entre 300FC à 500FC. Les polos et les casquettes portant aussi la photo de cette grande personnalité décédée sont vendus plus dans des sièges de partis politiques.
La question qu’il faut se poser est celle de savoir qui sont ceux bénéficient des recettes réalisées après la vente de ces effigies, casquettes et polos portant la photo de Tshisekedi?
Il faut aussi dire que les maillots de l’équipe nationale « Léopard » n’ont pas été épargnés surtout pendant la période de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations), campagne dont la RDC, à travers équipe de football, a pris part au Gabon. Imprimés depuis Chine, ces vareuses et culottes ont été vendues à moins cher comme de petits pains à Kinshasa et dans certaines villes du pays.
Outre la FECOFA (Fédération congolaise de football), des structures et de particuliers ont aussi vendu les maillots de Léopard. On ne savait pas contrôler cette activité qui pouvait encore rapporter plus à l’organe tutelle du football au pays, ni même l’Etat. Ce sont plutôt des expatriés, jusque-là grossistes, qui se livrent à ce commerce.
Ils gagnent beaucoup d’argents, alors que les vendeurs au détail, c’est-à-dire les filles et fils du pays qui se livrent à cette activité, ne gagnent presque rien, a soutenu un jeune-homme vendeur pour la circonstance de ces maillots des Léopards.
Par LKT