Numéro un du comité exécutif provincial : Honoré Nsundi zi Mpetelo ausculte l’actuelle Ligue de football de Kinshasa
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Elle est la plus puissante des ligues provinciales de football du pays, si l’on tient compte de la quantité de ses structures tant administratives, sportives qu’humaines ainsi que de la qualité des athlètes qui sortent de ses entrailles. Pas un pas dans tous les grands clubs de la République sportive sans un joueur sorti de différents championnats de la ville-province regroupés au sein de la Ligue de football de Kinshasa.
A l’extérieur des frontières nationales, les footballeurs venus de la LIFKIN montrent, par leurs talents très appréciés, la valeur du sport-roi dans la grande métropole congolaise. Depuis deux mandats, Honoré Nsundi zi Mpetelo préside cette entité. Qui, mieux que lui, peut en faire l’autopsie hic et nunc ?
« Aujourd’hui, répond d’emblée l’homme fort de la Ligue de football de Kinshasa, l’autopsie que je peux faire de la Lifkin est que la structure normative du football kinois continue son bonhomme de chemin cahin-caha. Sur le plan de la gestion administrative, elle marche correctement.
Du point de vue de l’organisation des compétitions et championnats, il y a à boire et à manger. Nos championnats se jouent dans toutes nos entités sub délégataires avec leur cortège des doléances dues au manque d’infrastructures adéquates, à la violence, au fétichisme à ciel ouvert, au débauchage des officiels des matches, etc….
D’où une mention spéciale à toutes nos entités qui organisent leurs championnats en bon pères de famille. Sur le plan, nous ne disposons pas d’assez de moyens par manque de partenaires et de sponsors.
Bref, à l’issue de ce check-up, la Lifkin est en bonne santé, hormis quelques malaises ».
Après deux mandats à la tête de cette entité, Honoré Nsundi ne voudrait pas encore présenter son bilan maintenant d’autant que le deuxième court encore. « Question de ne pas mettre la charrue avant le bœuf ».
Beaucoup de difficultés sur le chemin de la LIFKIN
Il ne peut pas cependant cacher les difficultés qui jonchent le chemin que parcourt la ligue de Kinshasa : « Nous déplorons le fait que nous ne sommes pas subventionnés pas l’Etat. En plus, les terrains sont moindres par rapport à nos besoins. Nous avons 500 clubs tant seniors, juniors que cadets qui jouent sur des terrains quasi non conformes.
Les stades municipaux ne sont pas ouverts aux entités sportives et le peu de terrains existants servent également des lieux mortuaires. D’autres, ceux établis dans les camps militaires, sont interdits. Le maintien et le rétablissement de l’ordre posent problème dans nos championnats où les actes de violence sont légion.
« En outre, nous ne disposons pas d’un grand nombre d’arbitres. Peu d’officiels et d’officiels de matches s’intéressent à la formation. De plus en plus, on assiste à l’absence des dirigeants sportifs dignes de ce nom. L’éclosion des antivaleurs dans le chef des acteurs et témoins des rencontres sportives tels que le fétichisme, les matches à complaisance, l’arbitrage taillé sur mesure, les indiscrétions, le trafic d’influence et autres abus de pouvoir…
« D’autre part, le départ des trois grands que sont le Daring club Motema Pembe, l’Association sportive V.Club et le Football club Renaissance du Congo pour le championnat de la Ligue nationale de football a laissé un grand fossé sur nos sources de recettes, ce qui n’est pas pour nous aider ».
Que faut-il corriger maintenant dans l’organisation de la LIFKIN ?
Nsundi Honoré parle d’asseoir de plus en plus en plus l’autorité de l’entité et de s’assumer pleinement afin d’éradiquer les antivaleurs. Il déclare que les relations entre la ligue et la Fédération congolaise de football association sont au beau fixe.
Quant à l’ambiance au sein du comité exécutif provincial, elle est bonne et enthousiaste, déclare son président et que la mesure disciplinaire prise dans un passé pas trop éloigné contre l’un de leurs est « la résultante de l’équité, du bon sens et du respect de l’éthique et de la morale sportive ».
Nsundi ne sait pas encore dire s’il briguera un troisième mandat à la tête de la LIFKIN : « Dieu seul sait ce que me réserve l’avenir. Mais, Honoré Nsundi zi Mpetelo s’en tient aux textes ».
Par JC Lomboto