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Une pluie meurtrière et dévastatrice hier mardi à Kinshasa

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Une pluie meurtrière et dévastatrice hier mardi à Kinshasa

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La pluie diluvienne qui s’est abattue sur la ville de Kinshasa hier mardi 7 février a causé d’énormes dégâts dans plusieurs quartiers de cette mégapole de plus de 12 millions d’habitants.
Cette pluie meurtrière et dévastatrice qui a débuté vers 5 heures locales a entraîné des débordements des eaux qui ont envahi des habitations et des infrastructures publiques.

C’est le cas notamment de la commune de Barumbu où 2 personnes  sont décédées et deux autres portées disparues. Dans les communes de Bumbu, Matete, Gombe, Kalamu, Ngaba…, des biens de ménage ont été emportés ou endommagés par ces eaux sales.

Le drame est que certains habitants de la ville profitent de la pluie pour vider le contenu de leurs fosses sceptiques, sans tenir compte des effets néfastes de cette pratique sur leur propre santé.
Confrontés au coût de la vie devenu de plus en plus cher, ces habitants éprouvent toutes les peines du monde à louer les véhicules de vidage pour vider ces fosses.

Concernant les infrastructures publiques, la route de Matadi  est coupée au niveau du quartier Mitendi, dans la commune de Mont Ngafula.
Les conséquences de cette situation risquent de se révéler lourdes compte tenu du rôle stratégique de cette route dans l’économie et la survie de la population kinoise.

De nombreux camions remorques en provenance des villes portuaires de la province du Kongo Central pour approvisionner la capitale congolaise sont bloqués.

L’autorité compétente est donc obligée de trouver une solution urgente, en dépit des tractations politiques en cours qui, visiblement, ne semblent pas permettre au gouvernement de prendre des décisions de grande ampleur.

Même les infrastructures « modernisées » sont touchées. En l’occurrence, le boulevard du 30 juin, au niveau du rond point SOCIMAT ; l’avenue de la SOCIMAT ; l’avenue de la Libération (ex-24 Novembre); l’avenue de la Démocratie (ex-Huileries) ; l’avenue Kananga et ses environs, dans la commune de Ngaliema.

L’opinion se rappellera qu’il y a quelques mois, le rond point SOCIMAT a été fermé pour réhabilitation et qu’à ce jour, ce carrefour continue de poser problème.

Au niveau du stade omnisport des Martyrs, sur le boulevard Triomphal, un bus de transport en commun appelé « Esprit de Vie » s’est engouffré dans les eaux, tandis que des élèves qui s’étaient rendus très tôt matin au lycée Kabambare ont été contraints d’accéder à leur école sur les dos des badauds, afin d’éviter d’être emportés par le courant d’eaux.

Pour leur part, les observateurs attribuent ces inondations à l’ensablement et à l’absence des ouvrages de drainage dans la plupart des quartiers et au manque d’entretien de ceux qui existent.

Les différents cours d’eaux de la ville sont envahis par le sable et les immondices, sous l’œil indifférent de l’autorité urbaine qui n’initie pas de travaux de curage depuis des années.

Quoiqu’il en soit, le drame de cette pluie diluvienne aura  montré les limites des travaux de modernisation et de réhabilitation des infrastructures et ouvrages publics amorcés par le régime au pouvoir, comme si rien n’a été fait pour résoudre les problèmes de circulation routière. Combien d’argent du contribuable congolais est englouti ?

Par Marcel Tshishiku

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