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Le rapatriement de la dépouille d’E. Tshisekedi : un sondage d’opinions livre ses secrets

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Le rapatriement de la dépouille d’E. Tshisekedi : un sondage d’opinions livre ses secrets

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La question du rapatriement de la dépouille mortelle de feu d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba,le président national de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) continue de susciter la polémique au sein de l’opinion congolaise en général, et particulièrement parmi les membres de l’Opposition Politique.

Des analystes estimaient, dès l’annonce du décès de ce grand homme politique, que les Congolais seraient pressés de voir son corps rapatrié en République Démocratique du Congo, afin de lui rendre des honneurs dignes de son rang.

A leur grande surprise, des membres du Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au Changement soutiennent que ce rapatriement doit se faire après la nomination d’un nouveau Premier ministre, qui va succéder à l’actuel chef du Gouvernementde la République, Samy Badibanga Ntita, conformément à l’esprit et à la lettre de l’Accord Politiquesigné le 31 décembre 2016, au Centre Interdiocésain de Kinshasa, sous la supervision des évêques catholiques membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO).

Pour éclairer l’opinion cette question, radiookapi.net, un site Internet supervisé par la Mission de l’ONU pour la Stabilisation au Congo (MONUSCO), a mené un sondage.Sur un total de 919 interviewés lors de cette investigation, 459 (soit 49%) ont déclaré que cette prise de position des membres du Rassemblement est justifiée ; 348 interviewés (soit 37%) ont soutenu que seule la famille (biologique) d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba doit décider des conditions de rapatriement de la dépouille de l’opposant. Enfin, 135 (soit 14%) pensent que cette prise de position n’est pas fondée.

A la lumière des résultats de ce sondage, la question abordée apparaît d’une importance capitale, compte tenu du poids politique du « Lider Maximo » de l’UDPS, affectueusement appelé « Ya Tshitshi ».

Il appartient donc à la classe politique congolaise tout entière, c’est-à-dire, la Majorité Présidentielle (MP) et l’Opposition, de réfléchir ensemble sur cette question, en vue d’instruire les services de sécurité d’encadrer rationnellement les foules, d’éviter le mécontentement et des casses de nature à compromettre l’ordre public et la paix sociale dans un pays comme la RD Congo, où le climat est déjà trop délétère.

Marcel Tshishiku

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