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Médecin des Léopards : Le docteur Jean-Pierre Bungu fait l’évaluation médicale de la campagne gabonaise

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Médecin des Léopards : Le docteur Jean-Pierre Bungu fait l’évaluation médicale de la campagne gabonaise

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La Coupe d’Afrique des nations 2017 s’est arrêtée pour les Léopards de la République démocratique du Congo à l’étape des quarts de finale.

Un parcours qui a butté contre les  Black Stars du Ghana des frères Ayew. Au bout de cette aventure, bouclée pour les Congolais avant les prévisions initiales d’arriver en finale de la compétition de l’équipe de Jean-Florent Ibenge, le médecin de l’équipe nationale de football sénior brosse le bilan d’une campagne jonchée d’un peu trop de blessures. Le docteur Jean-Pierre Bungu Kakala analyse succinctement le séjour des Léopards.

En un mot comme en mille

« Quand les joueurs sont arrivés, déclare le docteur Bungu, il y en a qui avaient évoqué certains problèmes de lésion, qu’ils ont souvent des problèmes de genou, d’autres au niveau de la cheville etc.…, mais, ils jouent comme ça dans leur club, avait-ils déclaré. Ceux-là, on devait les gérer aussi de cette façon-là, en faisant des soins tous les jours. Avant l’entraînement, on fait la prévention avec les scrapies pour qu’à l’entraînement, ils ne voient pas leur lésion s’aggraver. Pendant le match aussi, c’était les mêmes précautions au niveau des zones sensibles.

«  En ce qui concerne les contacts, il y en a pas  eu beaucoup pendant la compétition, deux cas seulement. On les a récupérés notamment Chancel Bemba au niveau du genou et Ikoko vers la fin. Par, contre, d’autres se sont blessés seuls, en courant avec un écartement brusque des cuisses ou bien un faux-pas quand le terrain était dur. Ils ne se sont pas bien adaptés au sol qui était dur. Les terrains d’entraînements et de matches n’étaient pas de très bonne qualité, mais acceptables. On a joué dans ces conditions-là. On n’avait pas mieux.

« Certains joueurs se sont retrouvés avec des lésions pour cela. Notamment N’sakala, Mulumba et la capitaine Zakuani. Des lésions sans contact, liées aux faux-pas. Les muscles s’étirent trop fortement et il y a blessure.

« La durée de récupération varie avec le degré des lésions. Pour Zakuani, c’était un peu plus grave. Deux semaines au-moins de repos sportif avec un minimum d’exercices à faire mais pas terrain pour ne pas aggraver les lésions. Pour N’sakala aussi, il y a eu une récupération importante.

Pourquoi, pour une rare fois, un nombre aussi important de joueurs affectés par des blessures ?

« C’était pratiquement dans toutes les équipes », déclaré le médecin des Léopards. Et de poursuivre : « Il y en a qui sont rentrés dans leurs pays, d’autres sont restés au Gabon pour les soins. Il n’y avait pas d’IRM au niveau des provinces, seulement à Libreville. Mais, le plus important, c’était de récupérer ceux qui étaient malades, de les encadrer pour la compétition, de penser aussi à leur avenir dans leurs clubs respectifs ».

Le docteur Jean-Pierre Bungu a établi un système de suivi avec tous les Léopards blessés plus ou moins sérieusement lors du CAN : « Nous sommes en contact avec leurs staffs médicaux. Pendant la compétition, il y a des gens qui étaient déjà sous traitement.

Zakuani était pratiquement à la fin de son traitement, Ikuku aussi. Jacques Maghoma avait un problème au niveau de l’épine calcanéen. Le calcanéum, c’est l’os qui se trouve au niveau du talon. On l’avait résolu. Pendant la compétition, il a eu des problèmes au genou, du ligament latéral. Je crois qu’en une ou deux semaines, il peut reprendre. Il avait déjà repris les entraînements mais il ne savait pas shooter ».

Quid du décès de Maître Mbombo Washino

Selon le docteur Bungu, Maître Washino avait des problèmes de santé probablement. Mais, il ne les avait pas signalés. « C’est à partir de ceux qui avaient voyagé avec lui à Port-Gentil et ailleurs qu’on a appris qu’il était souffrant. Il a appelé le coach, le vendredi avant le match, pour dire qu’il était malade.

Il n’était pas dans le quota de l’équipe nationale. On l’a pris, on l’a amené à notre hôtel, on a commencé à s’occuper de lui. Mais, on s’est rendu compte que son état se dégradait. Nous l’avons amené à l’hôpital de Référence pour le compte de la CAF. La FECOFA l’a coopté dans son groupe. Il a été traité, mais il ne semblait pas revenir à un niveau normal par rapport à tous les paramètres qui avaient suivis.

On était obligé de faire appel à un centre plus équipé. C’est un hélicoptère médicalisé qui est venu le chercher avec des spécialistes en réanimation pour Libreville. Les soins ont continué jusqu’à ce qu’à ce qu’il décède le vendredi vers 20h, 20h30’. »

Par JC Lomboto

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