Le président de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), Corneille Nangaa Yobeluo, séjourne, depuis le 29 janvier dernier à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri. Il a connu, le lendemain, une journée marathon.

Ainsi, avec Abdallah Pene Mbaka, le numéro un de cette nouvelle province issue de l’ex Province Orientale, Nangaa a présidéla réunion du Comité provincial de sécurité élargie dans la matinée au siège du gouvernorat de l’Ituri.

Les députés nationaux de l’Ituri et de la province du Haut Uélé ainsi que les élus provinciaux et le SEP (secrétaire exécutif provincial) de la CENI ont pris part à cette séance de travail. Trois points essentiels ont été débattus pour permettre la réussite totale de l’opération de révision du fichier électoral dans cette partie de la RD Congo. Ces points sont : la sécurisation du processus électoral, les problèmes opérationnels ainsi que les problèmes politico-administratifs.

La responsabilité constitutionnelle du gouvernement central relevé

Concernant le premier point la sécurisation du processus électoral, le président de la CENI a relevé la responsabilité constitutionnelle du gouvernement central pour assurer la sécurité et le maintien de l’ordre, afin que ce processus se déroule dans un environnement apaisé. C’est aussi le cas pour toutes les provinces du pays. Tout en déplorant quelques zones d’insécurité, surtout dans le territoire de Walendu Bindi.

Entre-temps, Corneille Nangaa croit que l’opération de révision du fichier électoral se poursuivra sur toute l’étendue de la province de l’Ituri. Le président de la CENI plaide ainsi pour la sécurisation des kits et autres matériels de la centrale électorale, ainsi que pour le personnel commis à cette opération.

La province de l’Ituri dispose de 653 centres d’inscription opérationnels et attend enrôler 2.245.821 électeurs, selon les statistiques de la CENI. A ce jour, 849.265 électeurs ont déjà obtenu la nouvelle carte d’électeur, soit un taux de réalisation de 30%. Comme au Sud-Ubangi, la participation de la femme connaît un faible taux dans l’enrôlement de 42% à 58% pour les hommes.

Sur des questions politiques et administratives, comme celles relatives aux limites frontalières entre la province de l’Ituri et celle du Haut Uélé, le numéro un de la CENI promet de mettre autour d’une table les deux gouverneurs de ces deux provinces en vue de régler ces questions.

Se fier à la loi portant identification et enrôlement des électeurs

Juste après cette réunion, le président de la CENI, accompagnés du vice-gouverneur de l’Ituri, Pacifique Keta, des députés nationaux et provinciaux ainsi que de plusieurs experts électoraux et des responsables de la société civile venus de Kinshasa, s’est rendu  dans la salle polyvalente de la Communauté protestante CECCA20, où Corneille Nangaa a animé un cadre de concertation avec les différentes parties prenantes au processus électoral.

Il a, une fois de plus, invité les participants à l’enrôlement massif. Répondant à une question sur l’enrôlement des miliciens dans cette province, le président de la CENI a dit se fier à la loi portant identification et enrôlement des électeurs qui fixe  les modalités et les personnes qui doivent obtenir leurs cartes d’électeur.

Par Lucien Kazadi T.