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Phénomène  » Bana Kwata  » : une pratique qui favorise la surfacturation des prix

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Phénomène  » Bana Kwata  » : une pratique qui favorise la surfacturation des prix

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Ceux qui ont l’habitude de fréquenter les magasins au centre-ville de Kinshasa sont inévitablement confrontés au phénomène  » Bana Kwata « . Il s’agit des jeunes garçons qui se pointent devant les magasins à la cherche des clients potentiels.

Ils proposent leur service à ces acheteurs, soi-disant, qu’ils peuvent les guider dans des magasins qui vendent de bons articles à un prix raisonnable. Quoi de plus normal de pouvoir se faire aider par une personne qui maîtrise mieux les réalités du marché.

Ce qu’il faut savoir est que le service rendu par ces  » Bana Kwata  » n’est pas du tout gratuit. Ce sont, en fait, des  » commissionnaires  » qui tirent profit de leur travail sur la tête des clients. En terme clair, ce phénomène favorise l’augmentation des prix des biens dans les magasins.

Ainsi, plusieurs propriétaires des magasins soucieux d’écouler leurs marchandises, s’adonnent à cette pratique et sont censés majorer le prix de l’article acheté pour récompenser la personne qui amène les clients. Cela sous-entend que l’homme qui apporte plus de clients, aura également plus d’argent à la fin de la journée.

Sujet de conflits

Le gérant d’un magasin sur l’avenue du Commerce a fait savoir qu’il n’aime pas collaborer avec ces  » Bana Kwata « . Selon lui, ces derniers exigent toujours leur prime, et si le client n’a que le montant requis pour acheter un article dans son magasin, il s’abstient carrément afin d’éviter de disputes inutiles. Ce sont ces  » Bbana Kwata « , poursuit-il, qui poussent les responsables des boutiques à majorer le tarif.

Par ailleurs, ce sont plus des acheteurs naïfs qui tombent dans les filets de ces  » débrouillards « , croyant rencontrer des personnes de bonne volonté. Erreur. Malheureusement, beaucoup ne redoutent même pas ce qui les attend en se fiant au service des  » Bana Kwata « .

Il y a lieu de signifier que les personnes déjà avisées repoussent toujours la sollicitation de ces soi-disant  » facilitateurs « , et préfèrent opérer leurs achats toutes seules. Question de se mettre à l’abri de ce phénomène surtout lorsqu’on n’a pas assez d’argent.

Par Tantia Sakata

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