Type de recherche

Les adolescents et les jeunes de la RDC particulièrement exposés aux infections sexuellement transmissibles

La Tempête des Tropiques Santé SOCIETE

Les adolescents et les jeunes de la RDC particulièrement exposés aux infections sexuellement transmissibles

Partager

Parmi les problèmes majeurs qui affectent les adolescents et les jeunes de la RDC de la tranche d’âge de 15 à 24 ans, il y a les infections sexuellement transmissibles (IST) dont le VIH/Sida.

Selon le Dr Mimie Kabanga du Programme National de Santé de l’Adolescent (PNSA), un programme spécialisé du ministère congolais de la Santé publique, les infections sexuellement transmissibles (IST) les plus courantes en RDC sont les suivantes :

la blennorragie, l’infection à chlamydia, le VIH/Sida, le papillomavirus (responsable des verrues génitales), l’herpès génital dont une souche particulière est responsable des ulcérations ou feu sauvage sur les lèvres et autour de la bouche, l’hépatite B, la syphilis, les infections fongiques,….

L’insuffisance d’encadrement dans l’éducation en matière de sexualité est l’un de principaux facteurs qui favorisent les infections sexuellement transmissibles chez les adolescents et les jeunes. Des barrières culturelles font que les parents congolais ne  parlent pas de la sexualité avec leurs enfants, surtout les filles, qui sont ainsi exposés aux grossesses précoces non désirées, aux IST et au VIH.

Le Dr Kabanga affirme que l’ampleur des infections sexuellement transmissibles (IST) chez les adolescents et les jeunes est due notamment à la précocité des rapports sexuels dans notre société. Des études menées en RDC indiquent que l’âge moyen de la première expérience sexuelle est passé de 17 ans en 1991 à 14 ans en 2001.

Elle cite aussi le non recours aux préservatifs car moins de 10% d’adolescents et jeunes en RDC recourent à ce moyen de protection lors des rapports sexuels, renseignent les mêmes études.

Le programme national de santé de l’adolescent (PNSA) déplore le fait que la plupart des adolescents et jeunes qui souffrent des IST pratiquent l’automédication au lieu de se faire soigner dans un centre de santé spécialisé ou dans un hôpital.

L’automédication complique la situation car ceux qui la pratiquent s’exposent aux résistances des germes aux médicaments, favorisant ainsi la propagation des infections sexuellement transmissibles.

Comment se transmettent les IST et comment reconnaitre ces infections ?

Le Dr Mimie Kabanga nous explique que les infections sexuellement transmissibles (IST) se transmettent par contact sexuel tels que des rapports vaginaux, des rapports génito-anaux ou des relations sexuelles bucco-génitales avec une personne infectée.

Certaines IST sont transmises par le sang (partage des seringues, utilisation des instruments servant à percer la peau ou à faire des tatouages qui n’ont pas été correctement désinfectés). Il s’agit particulièrement du VIH, de l’hépatite virale B et de la syphilis qui se transmettent par le sang.

Le Dr Kabanga cite aussi la transmission de certaines IST par l’usage des mêmes objets de toilette intime avec une personne contaminée. Le VIH se transmet aussi de la mère infectée à l’enfant (pendant la grossesse, lors de l’accouchement ou lors de l’allaitement maternel).

Comment alors reconnaitre les IST ?

Le Dr Kabanga cite les symptômes les plus courants qui doivent inciter les patients à aller consulter un médecin ou un infirmier : sensation de brûlure à la micron ; pertes transparentes, blanchâtres ou jaunâtres de l’urètre ; une modification dans la nature des pertes vaginales normales chez une femme (couleur différente, plus abondantes, odeur inhabituelle) ; douleur dans les testicules ; douleur du bas-ventre (pour les femmes) et douleur pendant les rapports sexuels ; lésions sur les parties génitales ; saignements inattendus de l’organe sexuel de la femme après un rapport sexuel (en dehors des menstruations) ; bubon inguinal. On peut aussi avoir des infections sexuellement transmissibles sans qu’aucun symptôme ne se manifeste.

Que faire pour éviter les IST ou pour les soigner ?

Les conséquences néfastes des infections sexuellement transmissibles sont nombreuses et graves. Il s’agit notamment de la stérilité, des avortements à répétition, des grossesses ultra-utérines, des malformations congénitales, de la mort,….

Pour éviter les infections sexuellement transmissibles, le PNSA recommandent soit de s’abstenir des rapports (c’est la seule solution efficace à 100%), soit d’utiliser correctement un préservatif lors de chaque rapport sexuel. En cas d’une infection sexuellement transmissible, il faut aller dans un centre de santé spécialisé pour une prise en charge correcte avec un traitement souvent simple et moins coûteux.

Le programme national de santé de la reproduction (PNSA) bénéficie de l’appui de certains dont le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF).

Par Norbert Tambwe

Laissez un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *