Selon les données compilées par le HCR et la CNR : Près d’un demi million de réfugiés vivent en RDC
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En 2016, le nombre de réfugiés en République Démocratique du Congo a sensiblement augmenté, à cause des crises dans les pays limitrophes. Fin décembre, il y avait 452.000 réfugiés en RDC, selon le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Ceci représente une augmentation de 69.000 personnes par rapport à l’année précédente.
Ces chiffres sont le résultat de l’enregistrement effectué par la Commission Nationale pour les Réfugiés (CNR). Les raisons principales de cette augmentation sont les afflux en provenance du Soudan du Sud et du Burundi.
» L’accueil des réfugiés par les populations congolaises a été une étape importante.
Sans la solidarité des communautés locales et l’engagement des autorités, la situation des réfugiés fuyant des exactions de tout genre et la guerre aurait été désastreuse, et ce d’autant plus que plus de 60% d’entre eux sont des enfants « , a dit Ann Encontre, la Représentante Régionale du HCR à Kinshasa.
» Nous sommes heureux que ceux-ci aient bénéficié d’un soutien de la communauté internationale. Ensemble avec les autorités, nous fournissons une réponse qui vise à renforcer l’autosuffisance des réfugiés et qui prend en compte les besoins des communautés hôtes en RDC. « , a-t- elle renchéri.
La Représentante Régionale a également souligné que le nombre de réfugiés congolais en Afrique, évalué à 554.000, est supérieur à celui de réfugiés en RDC.
» Le retour des réfugiés congolais constituera une opération importante, au fur et à mesure que les zones d’origine seront stables et permettront une réintégration « , a souligné Mme Encontre.
Afin de faciliter l’accueil des réfugiés en RDC en 2016, le HCR a travaillé en étroite collaboration avec les autorités pour assurer l’enregistrement individuel de nouveaux arrivés et leur fournir la documentation nécessaire. Ensemble, les partenaires ont entrepris des multiples actions pour protéger les réfugiés, notamment les plus vulnérables comme les enfants non-accompagnés et les survivants des violences sexuelles.
En 2016, deux nouveaux sites ont été ouverts pour accueillir les réfugiés sud-soudanais. Le camp de Lusenda, au Sud-Kivu, qui accueille les réfugiés burundais a vu sa population presque doubler, passant de 13.000 à 25.000 personnes.
Les réfugiés centrafricains dans le nord de la RDC continuaient d’avoir des besoins humanitaires importants. A la fin 2016, la plupart des 102.000 réfugiés vivaient dans cinq camps, pendant que d’autres vivaient avec la population hôte. Le soutien à l’autosuffisance de ces réfugiés sera une priorité pour le HCR en 2017.
Retour volontaire réfugiés rwandais
Concernant les réfugiés rwandais de longue date, le HCR a soutenu les efforts du Gouvernement congolais dans la recherche des solutions durables. Plus de 6.000 réfugiés sont rentrés volontairement au Rwanda en 2016. 42.000 réfugiés rwandais ont pu être enregistrés bio métriquement mais les opérations d’enregistrement ont dû être interrompues en raison de l’insécurité qui prévaut dans le Nord Kivu, signale le HCR.
Pour mettre en œuvre ses activités, le HCR a reçu des contributions à hauteur de 29 % des besoins exprimés, soit 61 millions de dollars américains. Ceci l’a contraint à restreindre sensiblement son assistance aux populations réfugiées, et a réduit sa capacité de faire le suivi des réfugiés et leurs besoins de protection, note un communiqué du HRC.
Le bien -fait des états ou institutions donateurs
Les états ou institutions donateurs qui ont soutenu les programmes du HCR en RDC en 2016 sont : l’Allemagne, la Belgique, le Canada, le Danemark, l’Espagne, les Etats-Unis d’Amérique, la Finlande, la France, le Japon, le Royaume Uni, la Suède et l’Union Européenne (ECHO).
Des donateurs privés, notamment en Allemagne, Australie, Espagne et en République de Corée, ainsi que la Fondation Vodafone ont également soutenus les programmes pour les réfugiés. Les mécanismes des Nations Unies, notamment le Fonds central d’intervention d’urgence des Nations Unies (CERF) et le Fonds Humanitaire en RDC, ont aussi apporté une contribution.
Par Godé Kalonji