Réunies au sein d’un consortium : Des Congolaises réclament leur place au sein des Institutions de la République
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« Institutions de la transition de la République Démocratique du Congo ». Tel le sujet débattu hier mercredi 25 janvier à Kinshasa, au cours d’une conférence de presse organisée par le Consortium Femme Plus. Il était question pour les organisatrices de cette manifestation de faire l’état des lieux de la situation de la femme quant à sa participation au sein des Institutions de la République.
Ces organisations de la société civile ont fait savoir qu’elles comptent également s’engager, dans les touts prochains jours, dans des actions de plaidoyer, de sensibilisation… afin de réclamer la part qui revient à la femme conformément aux lois du pays. Malheureusement, les droits des Congolaises sont encore occultés, quand bien même que plusieurs arsenaux juridiques nationaux les reconnaissent.
Un mémo adressé aux délégués du dialogue
Par la même occasion, un mémorandum a été adressé aux délégués du dialogue national inclusif sous la médiation de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO).
Dans ce document, les signataires , à savoir CONAFED (Comité national femme et développement), FMJC (Femmes des médias pour la justice au Congo), CJR1325 (Centre de recherche action sur la justice et résolution 1325) et la NSCC (Nouvelle société civile du Congo) déplorent la faible prise en compte de la participation des femmes, des jeunes, des personnes vivant avec handicap et d’autres personnes vulnérables dans le processus de ces négociations qui doit renforcer l’application de la démocratie dans notre pays, cela en violation des engagements tant nationaux qu’internationaux de la RDC en rapport avec l’implication des femmes, des jeunes, les personnes vivant avec handicap et d’autres personnes vulnérables dans la gestion de l’Etat.
Mettre en application la loi fondamentale
Les signataires de ce mémo exigent notamment la mise en application de la Constitution de la République, de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, de la Convention relative aux droits de personnes handicapées et de la Résolution 1325 des Nations Unies du 30 octobre 2000 sur femme, paix et sécurité.
De ce fait, ces organisations demandent à l’Opposition, à la Majorité, à la CENCO, aux acteurs sociaux et à la Communauté internationale impliqués dans ce dialogue d’appliquer les engagements pris par la RDC relatifs à la participation politique des femmes, des jeunes, des personnes handicapées et d’autres personnes vulnérables, en accordant un quota à chaque groupe social spécifiquement cité dans la répartition des postes relatifs à la gestion de la transition.
« Ensemble, nous avons l’obligation d’œuvrer pour la consolidation de la paix et le renforcement de l’Etat de droit dans notre beau pays », concluent les signataires.
Par Tantia Sakata