Avec ou sans divergences de vues : Les Evêques sifflent la fin ce samedi
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José Makila, Azarias Ruberwa et Lucien Busa reprennent le chemin de la CENCO
Refusant de ne pas conduire indéfiniment ses bons offices sans résultats, les prélats catholiques membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo(CENCO) ont décidé de clôturer officiellement les travaux sur l’arrangement particulier ce samedi 28 janvier 2017 malgré ce qui pourrait encore persister comme points des divergences. C’est ce qu’a déclaré Mgr Fridolin Ambongo, Archevêque de Mbandaka Bikoro et vice-président de la Conférence Episcopale Nationale du Congo.
Il faut rappeler qu’au cours d’un point de presse animée le dimanche dernier à 22 heures au Centre interdiocésain, Abbé Nshole, secrétaire générale de cette institution de l’Eglise catholique Romaine du Congo avait annoncé que les membres de la CENCO, interpellés par la souffrance de la population et pressés par leurs obligations pastorales, avaient démontré clairement que les résultats obtenus jusque-là étaient loin de satisfaire les attentes de cette population dont la situation économique et sécuritaire devenait de plus en plus préoccupante malgré qu’un jour après le consensus sur le Conseil National de Suivi de l’Accord et du processus électoral était trouvé.
A cet effet, les Evêques avaient souligné que la mise en place du Gouvernement d’union nationale était plus qu’urgente et avaient encore lancé un appel aux négociateurs à se montrer plus sensibles aux besoins du peuple et à ne pas perdre le but principal de ces négociations qui est l’organisation des élections à la fin cette année 2017.
Malgré cet appel des Evêques, les débats sur la gouvernance prévue pour la journée du mardi 24 janvier relatifs à la répartition des responsabilités dans le future Gouvernement notamment les quotas, l’intitulé des ministères et l’affaire du future premier Ministre ainsi que les ministères de souveraineté n’ont pas eu lieu.
C’est la raison pour laquelle que toutes ces questions avaient fait l’objet des discussions hier mercredi tout en précisant qu’avec ou sans résultats, la clôture officielle interviendrait le samedi 28 janvier après une grande plénière qui interviendra le vendredi 27 janvier.
José Makila, Azarias Ruberwa et Jean-Lucien Busa reprennent le chemin de la CENCO
Après avoir refusé de signer l’Accord du Centre interdiocésain le 31 décembre 2016, le groupe de Badibanga dont José Makila, Azarias Ruberwa et Jean-Lucien Busa, tous signataires de l’Accord de la Cité de l’Union Africaine ont repris, depuis le mardi dernier le chemin de la CENCO au Centre interdiocésain.
« Nous sommes venus continuer ce que nous avions commencé » a fait savoir José Makila sans en ajouter un mot. Pour le vice-président de la CENCO, ils sont venus participer, jouer leur rôle et au moment opportun, ils vont signer l’Accord.
D’après les analystes, ces boycotteurs, en hommes malins débarquent juste au moment où les autres discutent déjà sur le partage de responsabilités pour le futur Gouvernement en gestation dans le but de chercher comment ils peuvent encore se repositionner surtout que l’accord de la Saint Sylvestre est venu annuler celui de la cité de l’Union Africaine qui leur a donné la chance de devenir Ministres.
Pour certaines sources, ces fils prodigues avaient déposé un document au bureau de la CENCO dans lequel ils réclamaient le maintien au pouvoir de l’actuel premier Ministre et un quota dans le futur Gouvernement issu de l’Accord signé le 31 décembre 2016.
L’Accord du 31 décembre ne sera pas renégocié
L’Accord politique inclusif signé le 31 décembre 2016 au Centre interdiocésain ne sera pas renégocié, c’est ce qu’a déclaré Mgr Fridolin Ambongo, vice –président de la Conférence Episcopale Nationale du Congo suite aux nombreuses interrogations notamment sur le nombre des Ministres qui était fixé à 46 et le mode de désignation du premier Ministre. « Nous sommes là pour chercher à appliquer l’Accord qui a été signé et non pour le renégocier» a-t-il martelé.
Par Thony Kambila