Le » Souffle du dragon » une nouvelle drogue utilisée par les voleurs en France
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Ce stupéfiant provoque des hallucinations, une perte de contrôle, une amnésie et des crises d’épilepsie
Ayant plusieurs appellations ( » souffle du dragon « , » souffle du diable « , » baiser du sommeil » ou encore » poudre zombie « ), cette nouvelle substance serait utilisée par des voleurs en France, plus spécialement à Paris et ses environs. Il s’agit d’un mélange d’atropine et de scopolamine. Une mixture très répandue en Colombie. Ce produit avait déjà été utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale par les nazis comme sérum de vérité.
La scopolamine est issue du datura, une plante à longues fleurs mauves ou blanches poussant notamment en France. Elle est utilisée comme médicament contre le mal des transports, selon les experts. À forte dose, ce stupéfiant se présentant sous forme de poudre provoque d’intenses hallucinations délirantes, une perte de contrôle, une amnésie, des crises d’épilepsie et une dépression respiratoire.
En 2015, deux femmes d’origine chinoise usaient de ce breuvage pour dérober les passants (souvent des femmes âgées ou asiatiques) dans les rues de Paris. Elles les abordaient sous prétexte de demander leur chemin, puis les isolaient et leurs faisaient respirer » le souffle de dragon « . Soumises aux ordres des deux délinquantes, les victimes leur donnaient volontairement leurs bijoux et argents qu’elles gardaient à leur domicile.
En septembre, des policiers français ont interpellé ces deux femmes dans le quartier de Goncourt, dans le 10ème arrondissement de Paris et les ont placées en garde à vue. Ils ont ensuite perquisitionné leur chambre d’hôtel, à Villepinte en Seine-Saint-Denis, où ils ont notamment trouvé du matériel pharmaceutique et des produits.
Les enquêteurs ont également mis la main sur leur complice. L’homme est soupçonné d’avoir préparé ce fameux » souffle du dragon » à l’aide de scopolamine. Selon des sources judicaires, les deux femmes ont bénéficié d’un non-lieu.
Quant à leur complice, il a comparu devant le tribunal correctionnel de Paris, le mercredi 11 janvier dernier. Depuis cette affaire, d’autres Chinois, soupçonnés d’avoir volé deux personnes de la même façon, ont été interpellés à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle.
Par Yves Mitondo