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Apaisement et sérénité à l’horizon : Le MLC renoue avec la CENCO, Kabila encourage les Evêques

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Apaisement et sérénité à l’horizon : Le MLC renoue avec la CENCO, Kabila encourage les Evêques

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Le Mouvement de Libération du Congo  (MLC), par le biais de Mme Eve Bazaiba, secrétaire générale et coordonnatrice du Front pour le Respect de la Constitution, plate-forme  d’une frange de l’opposition politique,  a annoncé, hier jeudi 05 janvier au siège de son parti, pour très bientôt la signature de l’accord du centre interdiocésain.

C’était au cours d’un entretien que cette dernière a eu avec les prélats catholiques membres de la  Conférence Episcopale  Nationale du Congo  (CENCO) et l’Ambassadeur de  l’Union Européenne en République Démocratique du Congo. « Nous allons incessamment signer l’accord du Centre interdiocésain, notre position c’était pour se rassurer effectivement que  lesdites résolutions seront appliquées », a-t-elle déclaré.

Le MLC dans la partie

L’occasion faisant le larron, Eve Bazaiba a invité les membres de la majorité présidentielle à ne pas se mêler des affaires de cette partie de l’opposition, qui lutte  pour le respect de la Constitution. Pour rappel, le MLC et ses alliés, regroupés au sein du Front pour le Respect de la Constitution, avaient  fait une déclaration selon laquelle ils  n’étaient pas près à  apposer leurs signatures sur l’accord du  Centre interdiocésain, conclu le 31 décembre 2016 à 23heures.

Suite à cette déclaration, quelques membres de la majorité présidentielle, passant sur les chaînes des télévisions, ont trouvé  une raison suffisante pour   qualifier l’Accord du Centre interdiocésain de manque d’inclusivité.

A cette nouvelle position que vient de prendre le Mouvement de Libération du Congo et ses alliés, les évêques catholiques peuvent donc se réjouir d’avoir convaincu toutes les parties prenantes, parce que le MLC figure parmi les grandes formations politiques  du pays, avec une  représentativité acceptable  à l’Assemblée nationale.

Selon d’autres sources, Bazaiba  a encore échangé avec deux membres du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, en l’occurrence Félix Tshisekedi de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et Martin Fayulu, de l’Ecidé.

Au menu de leur entretien, ces partisans du respect de la constitution ont tablé sur les modalités de la mise en œuvre de l’accord du Centre interdiocésain, ils ont évoqué les questions de partage des responsabilités durant la période  de cogestion de la République qui s’est ouverte depuis le 31décembre 2016 et doit s’achever le 31 décembre 2017.

Joseph Kabila a reçu les Evêques

Alors que les mauvaises langues de la nouvelle majorité présidentielle parlent de l’accord signé le 31 décembre  comme d’une entente non inclusive,  Joseph Kabila a renouvelé, lui, son soutien à la mission de bons offices de la CENCO. Signe qui démontre que le chef de l’État n’a pas cédé au radicalisme des caciques de sa famille politique. Les mêmes qui proposent, toute honte bue, un nouveau dialogue.

Pire, ils exigent, comme dans un rêve, qu’on ajoute, au nom de l’inclusivisité, le référendum dans le texte final. A ce jeu malsain, Kabila tourne le dos. Il refuse d’écouter les chants des sirènes, pour ne pas se mettre à dos la communauté internationale. L’autorité morale de la MP a déjà mis le cap sur les élections.

Après avoir rencontré mercredi 04 janvier les prélats catholiques, le locataire du Palais de la Nation  a souhaité la mise en œuvre rapide de l’Accord, même s’il a insisté sur l’inclusivisité. Les évêques lui ont donné la primeur du texte final et du travail qui reste.

Organiser les élections

Aussitôt après, Joseph Kabila les a encouragés à terminer rapidement le travail. Pour lui, le plus important, c’est « l’organisation des élections ». Inutile donc de tergiverser sur la mise en œuvre de l’Accord. Là où la Majorité multiplie les pièges pour bloquer l’Accord, Kabila les déjoue tous.

Il regarde dans le miroir sa vie après la présidence. Il sait qu’il ne peut plus brûler son dernier joker. Si l’Accord est bien appliqué jusqu’à l’organisation des élections, il sortira tête haute et occupera son siège au Sénat. Le contraire risquerait d’être fatal pour lui. Aux évêques, il a rappelé son engagement et sa ferme volonté d’accompagner l’Accord.

Par Thony Kambila

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