Parité Homme-Femme : la CNDH y tient !
Partager
La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a organisé le jeudi 29 décembre 2016 une journée de réflexion préparatoire du forum, sur l’engagement des femmes pour l’application de la parité Homme-Femme maintenant et dans la paix pour un développement durable d’ici 2030.Manifestation qui a été organisée dans la salle Mont Ararat de Food market, avec l’appui financier de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et le Fonds pour la Femme congolaise (FFC).
On a noté une forte présence des participants, majoritairement des femmes de la société civile, des partis politiques et institutions publiques … venues pour étudier les voies et moyens de monter des stratégies pour améliorer la situation de la femme congolaise.
Le président de la CNDH, Me Mwamba Mushikonke, qui a donné le coup d’envoi de cette journée de réflexion, était accompagné par Jacqueline Lufulu, secrétaire Général au Ministère du Genre et Famille et du président de la CENI, Corneille Nangaa. Dans son intervention, ce dernier a fait un constat amer, celui de la faible participation de la femme au processus électoral, tout en donnant les statistiques.
Corneille Nangaa espère voir les choses s’améliorer après la tenue du forum, sur l’engagement des femmes pour l’application de la parité Homme-Femme maintenant et dans la paix pour un développement durable d’ici 2030.
Dans son exposé, Me Mwamba Mushikonke a mis un accent particulier sur la mission et le rôle de son institution. En tant qu’expert de l’Etat congolais en matière des droits de l’homme, le président de la CNDH a reconnu que la loi sur la parité a des faiblesses.
D’où l’organisation de ce genre de journée de réflexion pour donner la parole aux femmes et les amener à s’exprimer. Selon lui, la loi organique instituant la CNDH a déjà réglé la question lorsqu’elle tient compte de la représentation de la femme.
Et, parmi les huit composantes au sein de la CNDH, la loi organique sur la CNDH prévoit les organisations non gouvernementales des droits de l’homme spécifiques de la femme conformément à l’article 14 point 7, a expliqué Me Mwamba Mushikonke.
Rôle et mission de la CNDH
Créée par la loi organique N° 13/011 du 21 mars 2013 portant institution, organisation et fonctionnement de la Commission nationale des droits de l’homme(CNDH), cette structure citoyenne a été mise en place conformément au Principe de Paris, qui oblige chaque Etat de se doter d’une instance nationale des droits de l’homme.
La CNDH a la particularité de puiser ses animateurs dans les huit composantes de la Société civile, conformément à l’article 14 de loi organique n° 13/011 du 21 mars 2013 à savoir, les Ongdh, Ordres professionnels, Syndicats, Universitaires, Confessions religieuses, Personnes vivant avec handicap, ONG Droits spécifiques de la femme et Personnes vivant avec Vih/sida.
La CNDH a entre autres attributions de réaliser les enquêtes sur tous les cas de violation des droits de l’homme, orienter les victimes et les accompagner à traduire en justice sur toutes les violations avérées des droits de l’homme, de procéder à des visites périodiques des centres pénitentiaires et de détention sur toute l’étendue de la RDC, de veiller au respect des droits des personnes avec handicap, de veiller au respect des droits des personnes de troisième âge, des personnes vivant avec le VIH/Sida, des prisonniers, des réfugiés, des déplacés de guerre, des personnes victimes des calamités de tout genre et des autres groupes vulnérables, de faire connaître aux citoyens leurs droits fondamentaux.
Cette commission nationale doit, en outre, concourir à la promotion de l’éducation civique et de la culture des droits de l’homme, pour une meilleure conscience citoyenne, renforcer les capacités d’intervention des associations de défense des droits de l’homme.
Par Godé Kalonji