Répression sanglante des manifestants des 19, 20 et 21 décembre 2016 : Les ONGDH de la RDC fustigent l’usage excessif de la force
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Elles ont promis de rendre public dans les jours à venir un rapport détaillé
sur la sauvagerie de la police et forces combattantes
Les organisations non gouvernementales de défense et de promotion des droits de l’homme(ONGDH) de la RDC réunies au sein d’un collectif ont tenu un point de presse le mardi 27 décembre 2016 à Kinshasa, au siège de l’ONGDH » Les Amis de Nelson Mandela pour les droits humains » (ANMDH)à Matonge, dans la commune de Kalamu à Kinshasa, pour dénoncer l’usage excessif de la force par la police et les forces combattantes pour réprimer dans le sang les manifestants des 19 ,20 et 21 décembre 2016 à travers le pays.
A en croire Maria Lukusa de la Ligue des Electeurs(LE), malgré les différentes formations offertes par la communauté internationale à la Police nationale Congolaise (PNC), aux FARDC et aux services de sécurité, ces corps constitués de l’Etat ne parviennent pas à respecter les droits de l’homme, à se démarquer des politiques et à être au service de l’Etat.
Mais cette jeune avocat défenseur des droits de l’homme regrette de voir que la PNC et les FARDC sont instrumentalisées par le pouvoir et sont souvent disposés à encadrer bien les manifestations organisées par la Majorité au pouvoir.
Dans leur déclaration faite hier, elles n’ont pas présenté le bilan, mais le collectif des ONGDH a promis de rendre public dans les jours à venir un rapport détaillé avec image à l’appui mettant en exergue la sauvagerie perpétrée des forces de la police et combattantes.
» En RDC, il devient difficile de faire une distinction entre le rôle de la police et celui des troupes combattantes. Les manifestations publiques telles que reconnues par la Constitution en ses articles 22, 23,24 ,25 et 26, au lieu qu’elles soient encadrées par la police, l’on voit toujours les troupes combattantes les réprimer, parfois camouflées en tenue de la police pour tromper la vigilance de la communauté internationale « , a déclaré Maria Lukusa.
Toges Noires, Œuvres Sociales pour le développement (OSD), Observatoire Congolais des Droits de l’Homme(OCDH), Ligue des Electeurs, Anges du Ciel, les Amis de Nelson Mandela pour la défense des droits humains(ANMDH), CODHOC, RECIC, FODIDH/EDIC-ONGDH ont formulé une série de recommandations au gouvernement de la RDC et au Parlement congolais….
Mais ils s’indignent de voir qu’avant le 19 décembre 2016, les membres des mouvements citoyens sont dans le collimateur des services de sécurité du pouvoir. Allusion faite aux membres de la LUCHA, Filimbi, Compte à rebours, Ekoki qui sont aux arrêts.
Ces ONGDH signataires de la déclaration de mardi invitent Kinshasa à procéder à la libération immédiate et sans condition des personnes arrêtées arbitrairement et détenues illégalement avant, pendant et après le 19 décembre 2016.
L’Exécutif congolais est appelé à initier une commission d’enquête mixte constituée des auditeurs généraux, des procureurs, des avocats, des agents de la Commission nationale aux droits de l’homme(CNDH) et de la Monusco ainsi que des animateurs d’ONGDH afin d’établir les responsabilités.
Par GKM