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Dialogue inclusif du Centre Interdiocésain : Un signal fort réclamé avant la signature

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Dialogue inclusif du Centre Interdiocésain : Un signal fort réclamé avant la signature

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L’application de quelques mesures de décrispation  dont la libération des opposants arrêtés et l’abandon des poursuites contre Moïse Katumbi de la part de Joseph Kabila très attendue

Sauf imprévu, c’est ce vendredi 30 décembre 2016 que les Congolais seront fixés sur les conclusions des négociations directes organisées au Centre Interdiocésain et qui ont mis face à face la Majorité présidentielle (MP) et le Rassemblement des Forces politiques et sociales acquises au changement sous la médiation de la Conférence Episcopale nationale du Congo, CENCO en sigle.

Travaux dont l’aboutissement devra être sanctionné par la signature d’un Accord politique sur la gestion du pays après le 19 décembre 2016, une transition consécutive à  la non-organisation des élections présidentielle et législatives dans le délai constitutionnel par le pouvoir actuel.

 Mais, à 48 heures de la clôture de ce Dialogue inclusif qui était tant réclamé par les Congolais soucieux de la consolidation de la démocratie que par la communauté internationale, aucun signal fort n’a été donné par le président sortant Joseph Kabila, pour décrisper le climat politique, tel que le demandait le Rassemblement de l’Opposition conduite par Etienne Tshisekedi dont la bonne foi a été plus qu’exemplaire.

Car, aucun des sept prisonniers politiques ni exilés emblématiques dont la libération est réclamée par le Rassemblement n’a été libéré ni amnistié.

En effet, la disponibilité des évêques catholiques dans cette médiation est mise à rude épreuve par l’absence de volonté politique dans le camp de la majorité actuellement au pouvoir incarnée par Joseph Kabila, l’actuel chef de l’Etat.

Sinon, comment expliquer que le pouvoir  tarde à mettre en application la demande de mise en liberté des opposants  Eugène Diomi Ndongala, Moïse Moni Della, Jean-Claude Muyambo, ni celle d’abandon des poursuites contre l’ex-Gouverneur du Katanga Moïse Katumbi, Floribert Anzuluni, Antipas Mbusa Nyamwisi, et Roger Lumbala, tous actuellement contraints à l’exil !

Puisque l’Accord politique qui doit sanctionner la fin des pourparlers organisés au Centre interdiocésain s’annonce déterminant pour l’avenir politique du pays et pour le regard que les principaux bailleurs de fonds porteront désormais  sur la RDC, Joseph Kabila a tout intérêt à donner un signal fort avant vendredi, pour éviter qu’il soit davantage indexé par la communauté internationale.

Surtout quand on sait que  le Rassemblement dirigé par Etienne Tshisekedi  wa Mulumba serait finalement prêt à accepter que Joseph Kabila reste aux affaires jusqu’à l’élection du nouveau Président de la République  à la fin de l’année 2017.

Ce signal fort attendu de l’actuel pouvoir passe inéluctablement par la libération sans condition des sept prisonniers emblématiques dont les noms figurent sur la liste que le Rassemblement de l’Opposition a remise à la CENCO pendant les négociations.

Ce point fait sans doute partie des sujets du blocage évoqué par la CENCO avant la fête de Noël et que les évêques ont promis de régler avant la clôture du Dialogue annoncée pour ce vendredi.

Parmi ces sujets qui bloquaient ou qui bloquent encore, figurent aussi la dénomination qu’il faut donner à l’organe chargé du suivi de la mise en œuvre de l’Accord. Car, la dénomination de Conseil National de la Transition proposée par le Rassemblement serait rejetée par la MP.

A ce blocage s’ajouteraient la discordance autour de la restructuration de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et sur le sort de l’équipe gouvernementale nommée par Joseph Kabila à quelques minutes de l’expiration constitutionnelle de son mandat.

Toutes ces divergences devront être aplanies avant la clôture solennelle des négociations ce vendredi 30 décembre 2016. Sans cela, il y a risque qu’il n’y est pas de fumée blanche ce vendredi au Centre interdiocésain. Ce qui serait de mauvais augure pour la RDC qui pourrait ainsi sombrer dans le chaos. Joseph Kabila et sa famille politique sont donc interpellés.

Par DMK

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