Assemblée nationale : les parlementaires de l’Ituri suspendent leur participation
Partager
Ils ne participeront pas à l’investiture du Gouvernement Badibanga
Les parlementaires issus de la province de l’Ituri ont suspendu leur participation à la plénière de l’Assemblée nationale depuis le samedi 24 décembre dernier. Ils attestent, dans une motion incidentielle adressée le 22 décembre 2016 au président de la chambre basse du Parlement, Aubin Minaku, que leur province, à travers ses représentants à l’Assemblée nationale, ne se sent pas concernée par ce programme et ne participera donc pas à l’investiture du Gouvernement Badibanga (qui la met à l’écart).
Un vice-ministre issu de l’Ituri sur 67 membres
Le caucus des parlementaires de l’Ituri a motivé sa démarche par le fait qu’il estime être sous-représenté dans le Gouvernement Badibanga, avec un unique vice-ministre. Les signataires du document font par ailleurs remarquer que ce Gouvernement dit » d’union nationale « , est celui comptant le plus grand nombre de ministres de cette législature.
Les parlementaires relèvent par ailleurs que l’article 90 de la Constitution, à son alinéa 3, stipule que la composition du gouvernement tient compte de la représentativité nationale. Et pourtant, selon eux, la province de l’Ituri abrite 10% de la population de la RD Congo et plus de 5% de sa représentation nationale, soit 26 députés. Le caucus des parlementaires de l’Ituri a également adressé une correspondance au président de la République, dans laquelle il reprend les griefs transmis à Aubin Minaku.
Les étudiants s’en mêlent
Les députés ont été rejoints dans leur mouvement par la Mutuelle des Etudiants de la Province de l’Ituri à Kinshasa (MEPIK), qui a aussi écrit au chef de l’Etat pour déplorer la sous représentation de leur province au sein de l’équipe Badibanga.
Les étudiants ont également souhaité que leur province bénéficie effectivement de la révolution de la modernité, avec l’asphaltage des routes de la ville de Bunia, tout comme de celles d’intérêt régional comme la route Mahagi-Bunia, Aru-Mongbawalu-Bunia ou encore Bunia-Kisangani. Les étudiants plaident aussi pour la réhabilitation de la Société des Mines d’or de Kilo-Moto (SOKIMO).
Par YHR