Mort subite d’un vendeur de pacotilles à deux pas de l’hôtel Memling : Le corps de l’infortuné avait fait l’objet d’une rare curiosité publique avant son transfert à l’hôpital
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Le jeudi 14 décembre sur le coup de 14 heures, un Congolais connu du grand public, fréquentant le centre des affaires à Kinshasa pour la diversité et la qualité de « câbles antirhumatismes» qu’il vend quotidiennement à la criée, a été victime d’une mort subite, à deux pas de l’entrée de l’Hôtel Memling !
D’après les premiers témoignages recueillis auprès des personnes partageant le même espace d’activités dans le voisinage du Memling, ce vendeur de pacotilles non autrement identifié s’était réinstallé à son lieu habituel de travail après trois jours de deuil passés chez un de ses oncles dont l’adresse dans la capitale n’a pas été déclinée !
Selon les mêmes témoignages, les jours ayant suivi le retour de l’infortuné à son lieu de travail n’ont pas été du tout agréables, car ils étaient fortement ponctués de moments de stress, accompagnés de violents maux de ventre et de diarrhées.
Mais la journée de jeudi avait commencé sans aucun problème notable pour le vendeur de pacotilles qui continuait à s’adresser à son public même vivacité jusqu’à l’arrivée brutale du moment fatal, rapportent des témoins anonymes !
Les Kinois doivent s’exercer
En effet, alors que tous les vendeurs s’égosillaient pour attirer leurs clients potentiels vers eux, un bruit sourd semblable à celui produit par un sac de farine tombé d’un camion en stationnement se fait brusquement entendre.
Mais il n’y avait rien de tout cela, car n’est le vendeur de pacotilles lui-même qui s’était renversé avec sa chaise… pour ne plus se relever de sa chute : l’homme est mort de sa bonne mort ! Quelques instants après la mort de l’infortuné un spectacle désolant s’installe à travers l’exposition du corps de ce dernier qui fait l’objet d’une rare curiosité publique avant son transfert à l’hôpital.
Mais les choses se compliquent avant ce transfert, car le corps ne peut pas être exposé à l’air livre pendant longtemps, sans peine d’accélérer la décomposition. Pour débloquer la situation la police de proximité opérant dans les environs immédiats de lieux s’en mêle mais elle ne peut aller loin faute de documents probants d’identité ! Que faire ? On exige la présence du bourgmestre de la commune de résidence de ce dernier ?
L’identification de personnes à Kinshasa, en particulier, et dans le reste du pays en général est devenu un réel problème d’Etat.
Pourquoi ne trouve-t-il pas de solution auprès des autorités compétentes depuis l’avènement du régime mis en place au pays par l’AFDL ? Y-a-t-il des pays au monde où des populations sont identifiées à partir des cartes délivrées par des autorités électorales en dehors de la RDC ?
Renseignements pris, c’est l’autorité urbaine de Kinhasa qui se serait investi personnellement pour l’évacuation du corps du vendeur de pacotilles, dont la présence incommodait déjà les clients de l’Hôtel Memling, constitués en majeur partie d’expatriés.
Moralité ? Il faut que les Kinois s’exercent à porter régulièrement des documents susceptibles de faciliter leur identification en tout temps et tous lieux !
Par Bamporiki Chamira