Dialogue II : la CENCO réclamée à la tête du comité de suivi
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La proposition vient d’Achille Mutombo Cyaji, acteur socio-politique et philosophe de son état
Achille Mutombo-Cyaji, acteur Sociopolitique et Philosophe de son état, vient de suggérer que la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) puisse coordonner le comité de suivi au terme des négociations directes MP – Rassemblement de l’Opposition qui se déroulent au Centre Interdiocésain à Kinshasa sous la médiation des princes de l’église catholique.
» La CENCO bien que médiatrice, devra coordonner le comité de suivi du compromis politique, pour son exécution sans heurts. Car, notre pays ne souffre de carence ni de mauvaises lois, mais plutôt de leur applicabilité. Les Congolais n’ont pas la culture de textes « , fait remarquer Achille Mutombo.
Cet observateur averti espère qu’une fumée blanche sortira bientôt du Centre interdiocésain pour annoncer des solutions consensuelles d’ici le 19 décembre 2016.
» Je salue le dépassement bien que tardif de tous les protagonistes de la crise congolaise. Pourvu qu’ils soient sincères. Je loue aussi le déplacement d’Etienne Tshisekedi en allant à la rencontre de la CENCO. Par cet acte, il a honoré l’Eglise catholique et par ricochet le Saint Siège qui a constamment à cœur le problème du Congo et des Congolais.
C’est un geste qui a soulagé et donné indubitablement le quitus aux bons offices de la Cenco. J’apprécie la sagesse du chef de l’Etat qui n’a pas, à la dernière minute, cautionné le schéma de certains de ses collaborateurs adeptes du chaos, en renouvelant la confiance à la Cenco pour aboutir à un consensus vital dont lui-même sera aussi bénéficiaire.
Pour rappel, dans une déclaration faite le 12 octobre 2016, Achille Mutombo-Cyaji avait eu à stigmatiser l’attitude ambivalente de la communauté internationale face à la crise congolaise, à cause de leurs divergences d’intérêts en RDC. C’est pourquoi il avait demandé à la même communauté internationale d’adopter une position commune pour mettre fin à la crise en RDC et ne pas attendre un autre bain de sang pour se livrer à de multiples condamnations.
Cet acteur politique avait également exhorté la communauté internationale à exercer des pressions tous azimuts sur la mouvance de la cité de l’Union africaine et celle du Rassemblement en vue d’un consensus porteur de justice et de paix.
Avec les négociations directes en cours à Kinshasa sous la médiation de la CENCO, Achille Mutombo encourage les Evêques à continuer avec leur mission de bons offices dansle seul intérêt de notre peuple.
Attentes
Cet expert espère par ailleurs qu’à l’issue des négociations directes, qu’il soit procédé à la recomposition de la Cour Constitutionnelle qui aura un grand rôle pendant la transition jusqu’à l’organisation des élections.
Il souhaite également la reconstitution ou la réforme de la CENI et non la refonte, pour ne pas retarder les élections.
Selon Achille Mutombo, il est opportun de maintenir l’actuel président de la CENI, et quelques experts électoraux qui s’y trouvent tout en y ajoutant d’autres mandatés par d’autres familles politiques.
Donc, il est impératif de balayer tous les politiciens qui y prestent. C’est-à-dire que la CENI devra être uniquement et exclusivement entre les mains de techniciens électoraux, a-t-il lâché.
Quant au rôle du CSAC, Achille Mutombo pense que cet organe devra être totalement réformé, en y plaçant les délégués d’autres composantes. Ainsi, il sera possible de prendre une mesure consensuelle sur la gestion de la RTNC pour l’intérêt général, dit-il.
Concernant le financement des élections, Achille Mutombo pense que pour éviter des couacs imprévisibles qui occasionneraient le non respect de dates des opérations préélectorales et électorales, il est capital que les partenaires extérieurs prennent l’engagement ferme de financer à 90 % les élections comme en 2006. Car le gouvernement issu du consensus fera face à plusieurs défis.
Par Godé Kalonji