Le Réseau des parlementaires africains contre la corruption de la RDC (APNAC/RDC) a célébré avec faste la 11ème  internationale de lutte contre la corruption en RD Congo.

En collaboration avec la synergie des associations qui luttent contre la corruption, cette journée a été commémoré, le vendredi 9 décembre dernier, dans la salle de spectacles du Palais du Peuple,  sous le thème : « Unissons-nous contre la corruption pour l’émergence de la RDC ».

Pour le président de la dite association des parlementaires qui luttent contre la corruption, Jean-Pierre Pasi Za Pamba, la cérémonie de cette année est pleine de signification dans la mesure où le pays assiste de plus en plus à la dégradation profonde de la situation économique et financière, politique et sociale de ses compatriotes suite à la mauvaise gouvernance publique.

La cérémonie de ce jour, déclare-t-il, constitue un rappel à l’ordre, mieux un examen de conscience individuel ou collectif, qui invite chaque Congolais au respect des principes de recevabilité, responsabilité et à la bonne gouvernance pour un Congo émergent à l’horizon 2030.

Jean-Pierre Pasi Za Pamba appelle les Congolais à faire en sorte que les anti-valeurs, surtout en cette période tumultueuse de l’histoire de la RDC ou le dialogue inclusif est la seule réponse qu’attend le peuple de ses dirigeants politiques (Majorité ou Opposition), soient bannis.

  « Le 09 décembre de chaque année constitue une date commémorative pour tous les citoyens du monde épris de paix, d’amour et de justice pour interpeller tous ceux qui abusent des responsabilités leurs confiées pour avilir les autres », a-t-il expliqué en soulignant que la corruption est la source principale de la pauvreté, de l’injustice, du non respect des droits humains, de la violation des principes démocratiques. Elle est une menace directe pour les investissements.

Plusieurs associations partenaires s’engagent à appuyer l’APNAC/RDC dans la lutte contre la corruption. Ce qui a justifié leur présence au cours de cette manifestation. C’est le cas de l’Association africaine de lutte contre la corruption (AALCR) ; l’Observatoire congolais pour l’éthique professionnelle (l’OCEP) ; le point focal du ministère de la Justice et des Gardes des sceaux contre la corruption ; la Lutte contre la corruption au Congo (LUCOCO).

Des sanctions exigées

Le président de l’APNAC/RDC a estimé que le temps de paroles étant révolu, la RDC devra infliger des sanctions contre les coupables et récalcitrants pour éradiquer la corruption.

Se référant à la Convention de Vienne qui régit le monde en matière de lutte contre la corruption, le point focal du ministère de la Justice en matière de lutte contre la corruption a suggéré que la République démocratique du Congo a tout intérêt à procéder à une auto-évaluation en ce qui concerne la lutte contre la corruption.

C’est alors que les autorités congolaises pourront rectifier le tir et prendre des mesures appropriées pour mieux lutter contre ce fléau qui, non seulement, avilit l’homme, mais aussi et surtout, gangrène la nation et constitue un frein au développement de la RDC.

Par Carroll Madiya