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Sanctions ciblées contre des personnalités du régime Kabila : L’UE et les USA frappent Boshab, Kalev, Kanyama, Amisi…

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Sanctions ciblées contre des personnalités du régime Kabila : L’UE et les USA frappent Boshab, Kalev, Kanyama, Amisi…

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Tous les biens des personnes désignées dans les territoires des Etats-Unis et en Europe sont gelés, et il leur est interdit d’effectuer des transactions dans les deux continents

Le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne a adopté, hier lundi 12 décembre, des mesures restrictives en matière de déplacements, et un gel des avoirs à l’égard de sept responsables congolais occupant des positions de responsabilité dans la chaine de commandement des auteurs de violences.

Les sept responsables sanctionnés sont, Ilunga Kampete, Gabriel Amisi, Ferdinand Ilunga, Célestin Kanyama, John Numbi, Roger Kibelisa et Delphin Kayimbi. Quatre sont de la Garde républicaine, de l’armée ou de la police nationale congolaise. Trois sont de hauts responsables et des personnes influentes.

Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne se disent gravement préoccupés par la situation politique en République démocratique du Congo.

Dans leur déclaration publiée à l’issue du conseil tenu hier, ils soutiennent que « le 19 décembre, date qui manque l’échéance constitutionnelle du mandat du président Kabila, reste lourd d’incertitudes et de risques, après les récents épisodes de répressions et de violations des droits fondamentaux ».

Les chefs de la diplomatie des pays de l’Union européenne évoquent « les violences qui ont causé la mort d’au moins 50 personnes les 19 et 20 septembre à Kinshasa ». Ils invitent le gouvernement de la RDC à coopérer à une enquête transparente et indépendante pour traduire en justice les responsables des  violences.

« L’Union européenne suivra avec une attention accrue l’évolution politique cruciale que connaitra la RDC dans les prochaines semaines. Dans ce contexte, des mesures restrictives supplémentaires pourront être envisagées en cas d’obstruction du processus politique ou de nouvelles violences », indiquent les ministres européens.

Joseph Kabila et son gouvernement invités à mettre fin aux mesures de répression

Directrice de Human Rights Watch pour l’Afrique centrale, Ida Sawyer, invite le président Joseph Kabila et son gouvernement à mettre fin aux mesures de répression, en autorisant, par exemple, les manifestations pacifiques, en libérant les prisonniers politiques et en abandonnant des poursuites injustes contre des leaders politiques ainsi que des activistes pro démocratie.

« Le plus crucial est que le président Kabila annonce publiquement qu’il quittera ses fonctions en respectant la Constitution ».Au même moment, les Etats-Unis d’Amérique ont sanctionné le ministre congolais de l’Intérieur, Evariste Boshab, ainsi que le patron de l’Agence nationale des renseignements, Kalev Mutond.

Les deux personnalités sont frappées par le Bureau du contrôle des avoirs extérieurs du ministère du Trésor des Etats-Unis, pour s’être engagées dans des actions qui sapent le processus démocratique en République démocratique du Congo. « A la suite des mesures prises aujourd’hui, tous les biens des personnes désignées dans les territoires des Etats-Unis sont gelés, et il est interdit aux Etats-Unis d’effectuer des transactions avec elles ».

Les USA enfoncent le clou

Adam Szubin, sous-secrétaire ad intérim au département américain du Trésor, indique que « le gouvernement congolais continue de saper le processus démocratique et de réprimer les droits et libertés politiques du peuple congolais, mettant en péril la stabilité à long terme et la prospérité du pays ».

Il a ajouté que la décision d’aujourd’hui vise à modifier le comportement des individus ciblés dans le but de favoriser un avenir meilleur et plus stable pour la RDC et le peuple congolais.

Réagissant à ces sanctions, Lambert Mende, porte-parole et ministre sortant des Médias, annonce que « nous allons attaquer ces sanctions auprès du Conseil de sécurité des Nations Unies ». « Il n’y a aucune disposition du droit international qui permet à une organisation régionale de prendre des sanctions contre un Etat qui ne fait pas partie de l’Union européenne sans passer par le Conseil de sécurité.

La RDC condamne cette pratique et va attaquer ces sanctions. Il faut que les Européens comprennent que nous ne sommes pas un Etat européen. S’ils ont besoin de sanctionner les gens ici sur les droits de l’homme, ils n’ont qu’à passer par le Conseil de sécurité.

C’est cela le droit international. Nous allons attaquer auprès des cours européennes et auprès du Conseil de sécurité. C’est totalement illégal et irrégulier. Nous ne sommes pas sujets de droit européen », a renchéri Lambert Mende Omalanga.

Par LM

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