» Pour éviter le sang, Kabila doit faire un discours et démissionner la nuit du 18 décembre « , a fait savoir Me Jean-Claude Katende, président national de l’Association Africaine de Défense des droits de l’homme (ASADHO) dans une interview accordée  à la presse samedi dernier à Kinshasa.

Le juriste  se dit déçu  de constater que chaque fois que les acteurs politiques et sociaux congolais se rencontrent pour parler du présent et de l’avenir du Congo, ils mettent l’accent sur leurs intérêts et sur ce qu’ils vont devenir, sans prendre en compte les aspirations du peuple congolais.

 » Nous attirons l’attention de la CENCO sur le fait qu’elle doit veiller pour que les négociations directes prennent en compte les aspirations du peuple congolais. Nous voulons que les participants voient l’intérêt des congolais d’abord. Les intérêts individuels et ceux de leurs partis politiques ou groupes sociaux doivent venir dernière position « , a signalé  Me Katende.

Pour lui, les aspirations des Congolais reposent sur l’organisation de l’élection présidentielle dans le délai le plus court possible. Car, selon lui, le délai prévu dans l’accord politique du 18 octobre 2016 est très long.

L’avocat exige le départ du président Kabila à la fin de son mandat le 19 décembre 2016. Et la transition devra se faire sans le Président actuel. Il suggère à ce que tous ceux qui seront impliqués dans la gestion de la transition ne puissent pas briguer un mandat électif.

 » Si ces aspirations ne sont pas prises en compte par les participants aux négociations directes MP-Rassemblement, la voie sera ouverte à l’application sans faille de l’article 64 de la Constitution.

Pour Me Katende, toutes les questions relatives au partage de responsabilités politiques, administratives et autres n’intéressent pas directement le peuple congolais.

Il estime que la crédibilité de la CENCO sera entamée si les aspirations des Congolais ne sont pas prises en compte dans les négociations directes MP-Rassemblement.   » Nous tenons à rappeler à tous les participants au dialogue inclusif que notre peuple veut une chose: le départ de Kabila. Tout politicien qui défend cette cause doit être sûr du soutien des Congolais « , a conclu Me Katende.

Par Godé Kalonji