D’après des informations de sources généralement bien informées proches de la Conférence Episcopale nationale du Congo (CENCO) qui attendent d’être confirmées par des sources indépendantes, des pourparlers politiques directs entre la Majorité Présidentielle (MP) et le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement débuteront bientôt à Kinshasa.

Selon les mêmes informations, lesdits pourparlers directs entres les deux plateformes politiques majeures du pays pourraient se dérouler pendant deux ou sept jours (c’est selon) à la recherche d’un consensus plus large afin d’en finir une bonne fois pour toutes avec la crise qui sévit dangereusement en République démocratique du Congo depuis plus d’une décennie.

La CENCO, cheville ouvrière des pourparlers directs qui commencent bientôt à Kinshasa, a réussi à arracher un compromis de taille concernant le contenu de ce nouveau dialogue.

Celui-ci consiste à faire de l’Accord conclu le 18 octobre dernier au dialogue de la cité de l’Union Africaine un document de base aux discussions à engager auxdits pourparlers directs qui commencent à la lumière des points de convergence  constatés par la CENCO au cours des consultations menées séparément par elle auprès de la MP et du Rassemblement.

En ce qui concerne les points de divergence relevés par la CENCO au cours de ses contacts dans les deux camps, les évêques catholiques notent principalement ceux ayant trait au respect de la Constitution, au processus électoral, au calendrier électoral, au financement des scrutins, au fonctionnement des institutions pendant la transition et aux différentes mesures de décrispation politique.

Selon la CENCO, les points de divergence ainsi clairement identifiés seront appréhendés par les participants aux pourparlers qui commencent bientôt en ayant à l’esprit la nécessité et l’urgence de dégager un consensus plus large que l’Accord de la Cité de l’Union Africaine à Kinshasa et garantir une transition devant aboutir à des élections apaisées.

D’après des informations ayant filtré hier mercredi de hautes sphères stratégiques de la MP, on estime que le nombre de participants aux pourparlers politiques directs entre la MP et le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement ne pourrait pas excéder 30 personnes impliquant des participants au dialogue de la cité de l’Union Africaine, d’une part, et des représentants de ceux qui s’étaient farouchement opposés à celui-ci pour  des raisons que tout le monde connait déjà.

Par Bamporiki Chamira