Plus de 45 jours après son installation à la Mecreco : Echec du comité d’administration provisoire délégué par la Banque Centrale
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Quant est survenue la situation de crise qui prévaut actuellement à la Mutuelle d’épargne et de crédit du Congo (Mecreco), un comité d’administration provisoire délégué par la Banque Centrale du Congo (BCC) a été aussitôt mis en place.
Se substituant aux organes statutaires et à la gérance de la mutuelle, le comité d’administration avait suscité beaucoup d’espoirs dans la mesure où un délai acceptable de 45 jours francs lui a été accordé pour redresser la situation.
Les taches assignées audit comité étaient bien définies sous trois volets à savoir : assurer la gestion courante du réseau ; servir d’interface avec toutes les parties prenantes à la résolution de la situation de crise ; et préparer dans un délai de 45 jours (à dater du 18 octobre 2016) les plans de redressement de la Mecreco.
Aujourd’hui, plus de 45 jours après l’arrivée et l’entrée en fonction du comité d’administration provisoire, la Mecreco n’est pas sortie de l’auberge. Les difficultés de trésorerie auxquelles elle se trouve confrontée existent toujours. Dans cette impasse, la Mutuelle est incapable de restituer convenablement et normalement les avoirs sans cesse réclamés des épargnants.
En définitive et malgré la bénédiction du gouverneur de la Banque centrale du Congo, Déogratias Mutombo Muana Nyembo, le comité provisoire d’administration a lamentablement échoué aux regards des résultats affichés. Les épargnants se font toujours rembourser au compte goutte.
Quelquefois même la cagnotte disponible ne permet pas de servir tout le monde. Pour tout dire, le bilan du comité est globalement négatif. Conséquence, la tension demeure vive dans les rangs des épargnants dont la déception n’a d’égale que la crispation.
Tout discours d’apaisement et d’encouragement est perçu comme de la distraction. Pratiquement personne n’y croit plus. La situation sur place est telle que le plafond de retrait qui était fixé à 200 $US le premier jour, avait chuté à 50 $US tous les jours sauf le samedi dans un premier temps avant de remonter à 100 $US remboursables tous les deux jours puis finalement 50 $US encore tous les deux jours.
Face à ce qui ressemble à une corvée endurée par les détenteurs des comptes à la Mecreco, pour rentrer dans leurs droits, ces derniers se posent la question de savoir quant est-ce que cette pénible situation va prendre fin?
Il faut noter que la majorité des détenteurs appartient à la catégorie dite de « petit peuple ». Ayant bâti leur fortune à la sueur de leur front, ils ne méritent nullement pas le cauchemar qu’ils sont en train de vivre. Le chef d’agence a tenté dernièrement d’apaiser les esprits, mais rien de tout ce qu’il a raconté n’a été concrétisé.
En attendant la solution à ce problème, ceux des épargnants qui sont pressés par le besoin prennent, semble-t-il, le raccourci consistant à négocier le retrait des fonds moyennant une retenue de 20 % à la source. Rien d’étonnant à tout cela quand on sait que la corruption est érigée en mode de gestion en RDC.
Suite à cette fâcheuse situation, des pertes en vies humaines ont été enregistrées, des mariages et des voyages annulés, des malades non soignés, des élèves renvoyés de l’école faute de paiement des frais scolaires etc… Il incombe dès lors au gouvernement actuel ou à venir de tout mettre en œuvre pour trouver une solution rapide à cet épineux problème. Et surtout traquer tous ceux qui sont à la base de cette situation.
Par GO