François Bokona plaide pour les défenseurs judiciaires
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Le président de la Commission Politique, Administrative et Juridique de l’Assemblée Nationale a appelé ses collègues députés nationaux à accorder un délai aux défenseurs judiciaires en vue de réunir les conditions requises pour devenir avocats, avant de supprimer leur profession
Le président de la Commission Politique, Administrative et Juridique (PAJ) a plaidé, le lundi 5 décembre dernier, pour le maintien de la profession de défenseur judiciaire en République Démocratique du Congo.
François Bokona a fait ce plaidoyer lors d’une séance plénière de l’Assemblée Nationale consacrée à l’examen et adoption du rapport de la PAJ relatif à la proposition de loi modifiant et complétant l’Ordonnance-loi n°79-028 du 28 septembre 1979 portant organisation du Barreau, du Corps de défenseurs judiciaires et du Corps des mandataires de l’Etat.
Il a expliqué que cette loi doit tenir compte des réalités sociales du pays où la plupart des avocats préfèrent prester dans les milieux urbains, au détriment de la population vivant au Congo profond. L’intérieur de la République est couvert par les défenseurs judiciaires qui rendent énormément service à la population locale.
« A ce point de vue, la suppression de cette profession va préjudicier la majorité des justiciables de l’intérieur du pays qui, faute de professionnels qualifiés, seront obligés de se défendre seuls devant les magistrats », a poursuivi Bokona, ajoutant que pareille mesure est de nature à causer du tort aux familles de ces défenseurs.
Pour conclure, le président de la PAJ a invité l’Assemblée Plénière à fixer un délai afin que les défenseurs judiciaires qui ne réunissent pas les conditions pour devenir avocats puissent régulariser leurs dossiers.
Il a ainsi répondu à certains de ses collègues députés nationaux qui estiment que la RD Congo, dont le Barreau compte actuellement 5 000 membres, connaît une pléthore d’avocats et que, de ce fait, la présence des défenseurs judiciaires dans la profession n’est plus nécessaire.
Par Marcel Tshishiku