VIH/SIDA : les Nations Unies ont organisé deux dépistages volontaires à Kinshasa
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Les Nations Unies ont organisé, le week-end dernier, deux campagnes de dépistage volontaire du VIH/SIDA dans la ville de Kinshasa. C’était à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre cette pandémie du siècle, célébrée le 1er décembre chaque année.
La 1ère phase de cette campagne a eu lieu vendredi dernier à l’esplanade du ministère congolais de la Justice, Garde des Sceaux et Droits Humains, dans la commune de la Gombe, en rapport avec le thème de l’année 2016, à savoir » Levons tous la main pour la prévention du VIH/SIDA « .
Cette phase a été également marquée par deux exposés, deux témoignages de personnes vivant avec le VIH et une saynète avec danse expressive, ainsi que par les discours du directeur de l’ONUSIDA, du secrétaire exécutif du Programme National de Lutte contre le SIDA (PNMLS), du point focal des Droits Humains et VIH et du ministre de la Justice, Garde des Sceaux et Droits Humains, Alexis Thambwe Mwamba.
Pour sa part, le Directeur Pays a.i. du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a salué la célébration de cette journée par le secteur de la Justice dans la riposte au VIH en République Démocratique du Congo.
Halte à la discrimination
M. Boureima Youmoussa a rappelé qu’en sa qualité d’organisme des Nations Unies, le PNUD s’est engagé à réduire les inégalités et à promouvoir l’inclusion pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination. Le PNUD cherche aussi à supprimer les lois punitives pour permettre à la population d’avoir un accès universel aux services de santé et aux services sociaux de base, d’une part et d’autre, à relever les défis posés par les 3 piliers du travail de l’ONU, notamment la paix et la sécurité, le développement et les droits.
Le PNUD s’attache ainsi à fournir un appui dans le domaine de l’égalité entre les sexes, des droits de l’homme et des questions juridiques qui interagissent avec la santé et d’autres secteurs du développement.
» Dans cette perspective, le PNUD appuie, depuis 2012, le Gouvernement de la RD Congo à travers le PNMLS et le ministère de la Justice dans la promotion d’un cadre légal favorable aux personnes infectées et affectées par le VIH et certaines populations marginalisées « , a martelé le Directeur Pays a.i, souhaitant voir le Gouvernement congolais instaurer des cellules VIH au niveau de chaque province du pays.
Le Directeur Pays a.i. a, en outre, fustigé l’environnement juridique congolais qui punit, au lieu de protéger les personnes vivant avec le VIH/SIDA et empêche d’atteindre l’objectif » zéro discrimination » pour une génération sans SIDA.
Adopter des attitudes responsables
Il a salué, à ce sujet, l’engagement de certains parlementaires et du ministre Alexis Thambwe Mwamba à militer pour la révision de la Loi n°08/011 du 14 juillet 2008 portant protection des droits des personnes vivant avec le VIH/SIDA, avant d’encourager chacun et chacune à lutter contre les inégalités, la stigmatisation et la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH.
Les Nations Unies ont aussi organisé, samedi 3 décembre dans l’enceinte du siège des Nations Unies dans la capitale congolaise, une journée d’information et d’orientation pour ses staffs et leurs dépendants sur le VIH/SIDA et les maladies non transmissibles couplées à des exercices physiques, au dépistage/test volontaire du VIH, des maladies cardio-vasculaires, de la glycémie et de la cholestérolémie.
Dans leur mot d’accueil lu par Mme Clarisse Museme, la Fédération des Associations du Personnel des Agences des Nations Unies et la MONUSCO ont indiqué que cette cérémonie était une occasion pour elles de sensibiliser à travers le » Programme UN Cares » et de s’engager à adopter des attitudes responsables en vue de sauver leur propre vie et celle de leurs dépendants car, personne ne doit ignorer le SIDA et personne n’est à l’abri du SIDA.
La charité bien ordonnée…
L’objectif pour les responsables des agences du système des Nations Unies est, à la lumière de ce message, de permettre à leurs épouses, époux, enfants, parents et tous les membres de leurs familles d’accéder à tous les mécanismes mis en place par l’ONU pour prévenir, lutter contre le VIH/SID A et autres maladies.
Présentant le rapport 2015 des activités du Programme UN Cares, le Dr Adolphe Kongolo a expliqué qu’au cours de cet exercice, 88 personnes ont participé au dépistage volontaire, dont 41 femmes et 47 hommes. » Sur cet effectif, seuls 7 participants ont été déclarés positifs et 81 négatifs « , a-t-il affirmé.
Cette cérémonie a été animée par le groupe musical » SIDANSE « , épaulé par un autre groupe folklorique. Les casques bleus du contingent ghanéen de la MONUSCO ont exécuté l’hymne national de la RD Congo, avant la visite des stands aménagés à cet effet.
Les délégués de la MONUSCO, du Bureau de Coordination des Nations Unies pour les Affaires Humanitaires (OCHA), de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), de l’UNICEF, de l’ONU/Femmes, du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et de l’ONU/SIDA ont pris part à la cérémonie.
Par Marcel Tshishiku