Le cas Nkurunziza fait école dans la sous région des grands lacs : Après Kagame et Sassou, à qui le tour ?
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De même que tous les moyens sont bons pour parvenir au pouvoir, tout chemin, dit-on mène à Rome. En cette première décennie du XXIème siècle, le président Pierre Buyoya du Burundi a démontré l’évidence de ce qui passe pour une vérité.
En effet, en dépit des contestations et des protestations de toute nature issues de toute part aussi bien au plan interne qu’au plan externe, Pierre Nkurunziza arrivé à la fin de son deuxième et dernier mandat présidentiel dans son pays le Burundi n’avait pas d’autre alternative que de modifier sans vergogne la Constitution de son pays pour briguer un troisième mandat à la présidence de la République et se maintenir de la sorte au pouvoir.
Des élections aux résultats connus d’avance avait opposé le président sortant Nkurunziza à un challenger impondérable. Et sans surprise, le numéro un burundais l’avait emporté haut la main malgré la détermination du peuple burundais à lui barrer la route.
Il s’en est suivi un bain de sang contre lequel la communauté internationale, sans l’Afrique, avait brandi des sanctions comminatoires. Pierre Nkurunziza venait de la sorte de passer outre les incessants appels de la communauté internationale, les protestations de l’opposition et les manifestations publiques du peuple burundais au respect strict de la Constitution.
Depuis une année, il occupe le fauteuil présidentiel et se la coule douce. Les mauvais exemples étant parfois bons à suivre, pourvu qu’on trouve son intérêt, le Rwandais Kagame et le Congolais Sassou Nguesso ont fait usage des mêmes moyens, dans les mêmes conditions : Référendum, tripatouillage de la Constitution, organisation des élections truquées… l’essentiel étant de conserver le pouvoir, à tout prix.
Kabila tenté par l’expérience des autres
Les soubresauts politiques qui dominent la vie politique à la fin du deuxième et dernier mandat de Joseph Kabila ont un objectif précis à savoir, permettre au fils de Mzee Laurent Kabila de s’éterniser au pouvoir en briguant un troisième mandat.
Comme tout chemin mène à Rome, l’hypothèse de recourir l’organisation d’un référendum pour permettre de mettre la main sur la Constitution n’est pas exclue. Tant pis pour les critiques qui rappelleraient la thèse de manque de moyens financiers ayant empêché l’organisation des élections. Kabila pourra de la sorte organiser et gagner les élections même en face d’un candidat de l’opposition plus populaire que lui.
En tout état de cause, l’on peut noter que la communauté internationale, les USA en tête, fait la différence entre d’autres pays, auquel il faut joindre le Gabon et la RDC. Le pays aux dimensions continentales doit demeurer sur la bonne voie pour éviter des effets d’entraînement.
Le mois de décembre qui débute ce jour va marquer la fin du règne de Kabila et lui ouvrir la porte du Sénat où il sera inamovible.
Par G.O