Kongo Central : Des agents des services publics et de sécurité torpillent la population aux différents postes frontaliers
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Le décret fixant à quatre le nombre des services habilités à opérer aux différents postes frontaliers de la République démocratique du Congo signé et rendu public depuis 2001 par le Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange continue de souffrir de son manque d’application à travers toute l’étendue de la province du Kongo Central. Cela est d’autant plus vrai qu’il suffirait tout simplement de visiter ceux faisant frontière avec l’Angola pour se rendre à l’évidence.
C’est principalement le cas des postes frontaliers de Yema, Malongo et Yacht faisant partie du territoire de Moanda ; ceux de Lufu et de Kimpangu dans le territoire de Mbanza-Ngungu et enfin celui de Kindompolo dans l’ancien district de la Lukaya où l’on déplore la présence en grand nombre des agents des services publics et de sécurité qui s’y rendent très souvent dans l’unique but de se livrer sans vergogne à torpiller aussi bien les opérateurs économiques que les paisibles citoyens à qui ils exigent des frais supplémentaires pour entrer ou encore pour sortir du territoire national avec marchandise.
Cependant, en dehors des frais officiellement reconnus par l’Etat congolais, ces derniers, pour mieux se faire de l’argent, ont créé frauduleusement de nouvelles taxes qu’ils les font payer de façon obligatoire à l’insu de leurs chefs hiérarchiques.
Tout celui qui fait de la résistance, renseignent nos sources concordantes, voit sa marchandise confisquée sans autre frome de procès. A noter que le montant à payer varie entre 10.000, 50.000 voire 100.000 FC par véhicule.
Allez-y comprendre quelque chose ! Si les opérateurs économiques de certains coins et recoins de la province du Kongo Central ont jusque là peur de dénoncer auprès des autorités compétentes les actes ignominieux qu’on leur fait subir par ces agents des services publics et de sécurité sans foi ni loi commis aux postes frontaliers, ceux du territoire de Moanda, par contre, à travers Josué Mayala, l’un de leurs porte-paroles, n’ont pas mis leur langue en poche.
Ils demandent au gouvernement tant national que provincial de faire appliquer au plus vite ce fameux décret présidentiel fixant à quatre le nombre de services devant opérer au niveau des postes frontières de la RD Congo pour qu’ils ne soient pas taxés de complice.
A savoir : la DGDA, l’OCC, l’Hygiène aux frontières et la DGM.
Aussi, ils plaident pour que tous les autres services non-autorisés d’œuvrer aux postes frontaliers conformément audit décret puissent dès lors quitter.
Car, leur présence dans ces milieux jugés très favorables aux échanges commerciaux entre les deux peuples angolais et congolais est aujourd’hui à la base de la hausse des prix que connaissent certaines marchandises sur le marché local. Surtout en cette période où l’on tend lentement mais sûrement vers les fêtes de Noël 2016 et de Nouvel An 2017.
Tout compte fait, l’implication sans faille de l’autorité provinciale dans l’exécution dédit décret est vivement souhaitée pour le bien-être de ses nombreux administrés.
Par Dieudonné Muaka Dimbi