Après l’attaque d’un site à Luhanga : La MONUSCO renforce sa présence dans la zone
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Suite à l’attaque d’un site spontané de Luhanga, dimanche dernier au Nord-Kivu, lancée par un groupe de Mayi-Mayi ‘’Mazembe’’, la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation de la République Démocratique du Congo (MONUSCO) vient de renforcer sa présence dans cette zone et déployer une mission d’enquête, en étroite collaboration avec le détachement des Forces Armées de la RDC (FARDC) stationnées à Luhanga.
C’est ce qui ressort de la conférence de presse hebdomadaire de la MONUSCO animée par le porte-parole, Félix Prosper Basse.Ce dernier a fait savoir que les efforts et les défis sont nombreux, avant de rassurer que les efforts se poursuivent sur terrain. « Beaucoup de choses ont été faites et il y a encore à faire », a-t-il reconnu.
Le porte-parole Basse a également signifié que « la MONUSCO condamne fermement cette attaque contre des civils et exprime sa compassion et ses profondes condoléances aux familles des disparus. Elle reste déterminée à remplir son mandat de protection des civils ».
Réaction du Coordonnateur humanitaire en RDC
De son côté, le Coordonnateur humanitaire en RDC, Dr Mamadou Diallo a aussi condamné ladite attaque, tout en rappelant que depuis le début de l’année en cours, il s’agit de la deuxième attaque enregistrée dans cette région en proie à divers conflits intercommunautaires.
« Conformément au droit international humanitaire et des droits de l’homme, les personnes déplacées internes doivent être protégées contre toute attaque directe et indiscriminée ou tout acte de violence à leur égard ou dans leurs camps ou lieu d’hébergement.
En tant que Coordonnateur humanitaire, et au nom de l’ensemble de la communauté humanitaire en RDC, je condamne dans les termes les plus forts la violence perpétrée lors de l’attaque contre le site de déplacés survenu le 27 novembre », a-t-il déclaré.
Rappelons que, selon le bilan provisoire de la MONUSCO, ladite attaque a occasionné la mort de 30 civils. Et 15 autres personnes blessées ont été évacuées vers Goma par les casques bleus. Il nous revient qu’un des assaillants a également trouvé la mort lors de l’affrontement.
Ce site de Luhanga a été majoritairement occupé par des personnes appartenant à la communauté Hutu. Ces victimes qui occupaient le site depuis le 21 novembre dernier font partie des 5930 personnes déplacées installées dans le site et en périphérie après avoir fui plusieurs villages au sud du Lubero suite à une attaque lancée par des présumés Mayi-Mayi ‘’Mazembe’’ entre les 6 et 14 novembre 2016. Cela avait provoqué la mort de 14 personnes et 161 maisons incendiées.
En outre, une équipe d’évaluation conjointe conduite par le Commandant de la Force de la MONUSCO, a aussi été déployée dans cette localité par la MONUSCO, dans le but de mener des investigations sur cet incident, d’évaluer la situation sécuritaire dans la région, et de prendre des mesures idoines visant à la sécurisation des personnes et de leurs biens dans la zone.
Par Tantia Sakata