L’As. Veti-Club de l’Entente urbaine de football de Matadi (Eufmat), l’unique équipe qui représente la province du Kongo Central au championnat de la division 1 de la Ligue Nationale de Football (Linafoot), dans la zone de développement Ouest.

Mais cette formation  a écopé dernièrement un forfait lui infligé par le Comité organisateur de cette ligue, suite à la décision prise par la mairie de Matadi de délocaliser, pour des raisons sécuritaires, le match devant l’opposer au Racing Club de Kinshasa (RCK), notamment du Stade Damar à celui de Mavungu, à Nsanda, une agglomération située à quelques 60 km à l’Ouest de Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central.

Pour le Comité organisateur de la Linafoot, le Stade Mavungu n’a jamais été homologué par la Fédération Congolaise de Football Association (Fecofa). A cet effet, il ne peut abriter les matches du championnat de la division 1. D’où le forfait qui a été infligé à l’As. Veti-Club qui n’avait jusque là qu’une seule défaite dans sa gibecière, celle face au FC. Renaissance.

La troisième défaite, Veti l’a subie lors de son dernier match de la phase-aller livré au Stade des Martyrs contre le FC. MK ; occupant ainsi la huitième place au classement au terme de cette première manche avec 8 points devant le FC Rojolu (6 points) et l’As. Ndombe (0 point).

Ce qui revient à dire que pour la manche-retour dudit championnat qui a démarré le mercredi 16 novembre 2016, l’As. Veti-Club doit prendre au sérieux toutes les rencontres qu’elle aura à jouer tant à Matadi, au Bandundu qu’à Kinshasa pour se maintenir à cette division d’honneur qui ouvre la voie vers l’Afrique.

  Son staff-technique qui n’a pas du tout démérité doit donc mettre toutes les batteries en marche en corrigeant les failles constatées dans tous les compartiments de l’équipe lors de la phase-aller.

Pour les supporters de l’AS Veti, le forfait infligé à leur équipe aurait été délibérément orchestré par les responsables de la Société commerciale des transports et des ports (ex. Onatra) qui n’arrivent toujours pas à régulariser le conflit qui les oppose à l’Agence « New Fort Services » de qui dépendent tous les dockers prestant dans les espaces maritimes congolaises de Matadi et Boma.

Cette agence qui est en effet la propriété de Joachim Mavungu Tsiku, le Président sportif de l’AS. Veti-Club, est liée à la SCTP par un contrat de gestion des dockers qui, pour l’heure, connaît de très sérieux problèmes suite à la mauvaise foi des dirigeants de cette société.

Ces derniers, piqués on ne sait par quelle mouche, ne veulent toujours pas payer  les créances dues à l’Agence « New Fort Services », afin que le parton de celle-ci s’acquitte à son tour de ses obligations vis-à-vis des dockers comme le stipule ledit contrat.

Pris de colère, ces dockers qui ignorent tout sur les clauses du contrat, tiennent à tout prix à semer des troubles à chaque match que l’As. Veti-Club, équipe présidée par Joachim Mavungu Tsiku, va livrer au Stade Damar de Matadi. Ce, jusqu’au paiement de leurs arriérés de plus de cinq mois.

Cette situation met en situation délicate l’équipe de Veti Club dont la popularité au Kongo Central n’est plus à démontrer. Car, si l’on n’y prend garde, les dauphins noirs de cette province risquent de voir toutes leurs rencontres du championnat de la Linafoot se terminer en queue de poisson, suite aux actes de vandalisme que ces dockers sans foi ni loi se proposent de commettre  avec toutes les conséquences fâcheuses qui s’en suivront.

Surtout quand on sait que le président sportif de cette équipe a assisté dernièrement, impuissant, à la mise à sac de ses installations par ces dockers en furie.

 Face à cette situation, Jean Marc Nzeyidio Lukombo, maire de la ville de Matadi, qui a toujours prôné la paix sociale dans la ville portuaire, a lancé à cet effet un cri d’alarme en direction des responsables tant provinciaux que nationaux de la SCTP (ex. Onatra) en les appelant à résoudre  vite le problème des dockers de l’Agence « New Fort Services », suite au préjudice qu’il cause à Veti Club, l’équipe la plus populaire du Kongo Central.

 Par Dieudonné Muaka Dimbi