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Retrait des certains Etats de la CPI : Le Haut-commissaire Zeid dénonce la protection de leurs dirigeants

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Retrait des certains Etats de la CPI : Le Haut-commissaire Zeid dénonce la protection de leurs dirigeants

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La décision prise par certains Etats de se retirer de la Cour Pénale Internationale (CPI) a fait réagir le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein.

Ce dernier a, lors de son adresse à l’Assemblée des Etats parties au Statut de Rome de la CPI actuellement réunis jusqu’au jeudi 24 novembre à la Haye, défendu, la semaine dernière, la Cour pénale internationale (CPI). Sa réaction fait suite à la mesure prise par l’Afrique du Sud, le Burundi et la Gambie de se retirer de la juridiction dont le siège se trouve à La Haye, au Pays-Bas.

Dans son intervention, Zeid a exhorté la communauté internationale à « épauler collectivement cette institution», estimant que le retrait des Etats de la CPI avait pour but de « protéger leurs dirigeants contre les poursuites ».

Le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a également déclaré que « les victimes de crimes fondamentaux auront du mal à comprendre pourquoi ils sont abandonnés par ces États, avec ceux qui n’ont jamais adhéré (à la CPI), et pourquoi ils sont de nouveau victimes, alors que ces retraits nient leur droit de recours et de réparation ». Il est d’avis « Bien que les puissants puissent craindre la Cour, les victimes, partout, plaident pour son implication ».

Zeid Ra’ad s’est dit attristé par cet état de choses rappelant que les pays africains ont été l’épine dorsale de la CPI, avant de signifier que leur leadership, en particulier dans les premiers jours, a été exemplaire.

Toutefois, il s’est réjoui en indiquant que « je suis heureux que de nombreux pays africains, dont le Botswana, la Côte d’Ivoire, le Nigéria, le Malawi, le Sénégal, la Tanzanie, la Zambie et la Sierra Leone, aient indiqué qu’ils ne partiront pas ».

Selon lui, les défis d’aujourd’hui ne sont pas le premier test sévère auquel la Cour doit faire face et ils ne seront pas les derniers.

« Une nouvelle tendance de leadership isolationniste et sans principe se développe à travers le monde », a fait remarquer Zeid Ra’ad.

En plus, il avait tenu à prévenir que « des attaques renouvelées contre la Cour pourraient bien être en cours », articulant qu’il faudra tout le courage et les ressources des Etats parties véritablement engagés pour résister à de tels défis. « Ce n’est pas le moment d’abandonner le poste. C’est le temps de la résolution et de la fermeté », a-t-il conclu.

Par Tantia Sakata

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